Rolande Michel a lu "Glanes de mes errances" de Christian Van Moer
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J'ai lu GLANES DE MES ERRANCES de Christian Van Moer
Chez ce poète né, culture et poésie se marient avec bonheur en rimes d'une incontestable élégance.
Comme issus d'une source intarissable, les mots créent la magie. Le temps se fige...L'amour est là. Partout. Toujours.
"Aimer est le grand point. Qu'importe la maîtresse".¨Par ces vers de Musset, Christian Vanmoer introduit "les Estivales".
A travers des gens simples, croisés par hasard, à la rue Saint Piat, au Jardin de la Reine, ou encore sur le parvis de la cathédrale, il chante Tournai, SA VILLE.
Hélas, le progrès tue ! Peu à peu, l'asphalte recouvre les pavés et étouffe l'écho d'un passé qui raconte le temps, celui des colporteurs, du joueur de limonaire, des calèches, du peuple en colère...
"Nocturnes" nous le confirme : la vie n'est pas que joies. Comme l'écrivait Baudelaire : " Je cherche le vide, et le noir..."
Quelle que soit notre condition, nous pourrions avoir envie de fuir le présent, le réalité, rechercher l'oubli et nous enliser dans des paradis artificiels, comme ces "paumés, noyés dans leur cafard".
Ces paumés, le poète les aime. Peut-être parce qu'ils sont humains, tout simplement ?
Hélas, "Plaisir d'amour ne dure." et, comme lui, l'été s'achève. Vient alors l'appel à rejoindre le dieu Pan, là où le temps s'arrête et où on vit, au rythme des veillées.