Camille Delnoy nous propose un texte poétique...
Ce siècle a commencé par une maladie née au temps des proto cavernicoles : le territoire, l’espace vital. En d’autres termes, comme disent les insectitiens, le nationalisme !
Sorte d’herpès névrotique qui gratte l’individu observé, du néocortex (raisonnement spatial) à la vessie (raisonnement urinaire), ce qui a pour effet de le voir pisser tel un chien, un loup, du réverbère le plus proche à l’arbre le plus éloigné, tout en faisant de grands discours creux mais ô combien scéniques.
Le grégaire suit et lève la pa… jambe.
Paraît que c’est une question d’odeur. Il n’y a donc pas de races, il y a juste une touche phéromonale. Bien sûr, il est beaucoup plus évolué que ces canidés, quoique…
Côté longues dents, il est « trop » souvent pas triste.
Mais comment donc, justifie-t-il son dû territorial sur un grain de sable se déplaçant autour du soleil, autre grain de sable, juste un peu plus chaud, à près de 29,8 km/s ?
Une langue ?
Une donnation mythologique ?
Un gène qui le dérange au plus profond de son inconscient collectif et qu’il ne parvient pas à maîtriser ?
Ou plus simplement la fragrance et l’appétence innée du sang ?
Rien de plus !
Me serais-je donc trompé d’adresse ?
Camille Delnoy
Esquisses de ratures