Née en 1980, Caroline Biebuyck vit à Bruxelles, où elle est médecin généraliste. Alpaguée depuis l’enfance par la littérature et l’écriture, elle publie ici son premier recueil.
Résumé :
Printemps 2020, un crayon sort du sol et prend la route.
Les poèmes gambadent sur le blanc des pages, élancés, en liberté, au gré des saisons, au fil des excursions.
Extrait :
Tes lueurs en cascade. Éclaboussures sauvages
Tes arbres en éruption. Châteaux, forts ou bastions
Leurs écorces de pierre, les branches cavalières, leurs croisades de lumière
Lave pétrifiée, sève bouillonnante, flamboyante futaie, fleurs d’or et de sang
Forêt, mon amie, mon ballon dans tes ruelles, mon visage dans tes mains, mon cœur rivé au tien
L’auteur est né en Wallonie picarde. Après des études en philologie romane, il enseigne le français puis dirige un Centre de Formation; il est amené à effectuer de nombreuses missions pédagogiques en Europe. Parallèlement, il est bénévole dans un club sportif avant de devenir un des dirigeants nationaux de ce sport, fonction qu’il devra abandonner pour ses périples européens. Retraité, il peut enfin se consacrer au plaisir de l’écriture. Il signe ici son premier roman.
Résumé :
Julien Lescure est journaliste à « Résistance ». Il a « couvert » le tremblement de terre de Haïti en 2021 et y est retourné un an plus tard pour enquêter sur l’utilisation des fonds octroyés par la communauté internationale pour la reconstruction du pays. Il dérangeait et on lui a « conseillé » de rentrer en France.
Il est bien décidé à poursuivre son reportage sur la situation désastreuse du pays. Son enquête bascule alors fortuitement vers une vaste escroquerie internationale d’exportation de riz camarguais vers … Haïti. Il est aidé par Maria, une métisse haïtienne et Camille, une employée du Journal. Ses recherches risquent d’aboutir, mais sa vie est en danger.
Julien peut malgré tout reprendre son reportage sur Haïti, cette fois dans le cadre de la partie française d’une enquête mondiale sur les rétributions exigées par les anciennes colonies. Son point de départ sera les 21 milliards réclamés à la France par le Président Aristide en 2024.
« Je hais les déménagements. Ces derniers ont toujours été pour moi une entaille dans ma recherche de solitude. Cette solitude peut paraître paradoxale pour l’homme politique que je suis, mais pourtant la réalité est tout autre. Très souvent, ce dernier se sent confronté aux bruits, aux cris, aux odeurs de ducasse, de boudin-compote et à l’accordéon. Ceci n’est souvent que façade, sorte de masque rituel au travers duquel la conscience collective feint de s’y trouver bien. »
Biographie :
Licencié en sciences politique à l’ULB, Paul-Olivier Delannois devient en 1994 directeur du home Valère Delcroix qui héberge des personnes handicapées. Bourgmestre de Tournai depuis 2018, Paul-Olivier Delannois est fan de vélo, de football, de littérature et de chanson française. « L’auriculaire arraché » est son premier roman.
Résumé du livre :
Après la mort d’un jeune, les conséquences sur les familles sont catastrophiques. Pour les parents bien entendu mais aussi, et on l’oublie souvent, pour les frères et sœurs. Chacun face au deuil a sa propre réaction et personne ne peut juger. En repartant des souvenirs avec son frère Jean-Charles, Paul-Olivier Delannois livre un témoignage poignant mais aussi plein d’humour sur une tranche de vie.
Membre de l’Association des Écrivains belges de langue française.
Le temps qu’il reste, Théâtre des cinq continents, L’Harmattan, 2012.
Avoir vingt ans dans les années de plomb, L’Harmattan, 2013.
Si Dark, nouvelle dans le recueil Bintche Dark, Éditions du Basson, 2019.
L’homme à la plume, nouvelle dans le recueil Fragment, Éditions du Basson, 2020.
Le train, opuscule, Éditions Lamiroy, 2022.
Résumé
Une bien sale histoire… Mais l’histoire aussi d’une résilience. Tout près des grands arbres, à
regarder s’envoler les oiseaux…
Court extrait
Je ne comprendrai jamais ce que Camille foutait avec ce char. Incapable de l'appeler «père ou papa», je le nommerai pour toujours « panzer» et je n'aurai de cesse de cultiver l'espoir d'avoir un père ailleurs. Plus il y en aura, mieux ce sera : cultivons la variété.
Je m'appelle Judith. Dans une semaine, j'ai trente-quatre ans. Le panzer vit ses dernières heures, attaché à ses perfusions. Attaché enfin! Il ressemble à un pantin élimé dont les fils vont lâcher. Sur la rive de la vie qui fuit, il se cramponne encore. Il fait partie de ces détraqués qui n'admettent pas leur finitude. Je sais que je n'en aurai pas fini avec «ça» : resteront ses traces. Pestilentielles. Incrustées. Capables d'agiter les fonds à la moindre occasion. Alors faut excaver. Éclairer. Respirer.
Adossée à un vieux cerisier, je regarde ses feuilles toucher le ciel. Passent les nuages. J'écoute un merle sur la cime chanter.
On a beau sentir l’écorce, parfois - On a beau - On a beau chercher – On a beau idéaliser les futurs –
ne me décrochez pas de là. »
(Ouverture du premier poème du recueil)
Biographie
Depuis la parution de mon premier livre édité en 2017 aux Éditions Chloé des Lys, l’Écriture s’est faite de plus en plus urgente. De rencontres en ateliers d’écriture créative, alors que j’avais découvert l’année précédente la poésie contemporaine qui fut pour moi une révélation, je cherchais à oser dans le métier d’écrire – et à prendre confiance dans ce qui s’écrivait. La parution de ce recueil aux mêmes Éditions, est d’une grande importance dans mon besoin d’un regard d’éditeur sur mon travail. Pour que la Vie continue d’être ce qu’elle peut paraître : la révélation d’un tourbillon, des profondeurs aux envolées, qu’il s’agit de traduire, en mots comme en photographies. Je suis quelqu’un qui écris pour respirer, et qui respire mieux en écrivant qu’en timides paroles, de mon mieux et vaille que vaille.
(Brune Sapin)
Résumé :
La Langue des Flammes, les Carnets d’Entretemps et les Éclats de Pensée Pure, sont trois recueils issus d’une même recherche d’une langue qui soit assez proche de la manière dont se présente à nous notre pensée. En cela ils formaient un Cycle à part entière. Par « cycle », j’entendais « cirque », « crique » voire « crypte », ce que signifie « l’âge des os », celui que l’on choisit de donner à sa carcasse plutôt qu’un compte exact bien trop relatif à la porosité du temps. Il fallait qu’une boucle, parce qu’elle avait été ouverte, puisse en arriver à se refermer, de la passion à la « pensée pure ». Il semble avec cette parution, qu’elle soit bel et bien bouclée.
« Storyboard » est un roman noir psychologique à suspense qui raconte le télescopage de deux personnages en transition. Estelle sort d’une rupture affective, Louis entend se réorienter professionnellement. Il vient de quitter un emploi de banquier et souhaite à la fois publier un livre et trouver un travail alimentaire. C’est ainsi qu’il postule dans le centre culturel d’Estelle. La rencontre est détonante. Les deux protagonistes entament alors une relation souterraine assez originale. Parallèlement, Louis propose en vain son ouvrage à une petite maison d’édition. Il s’aperçoit que le patron harcèle sexuellement sa réceptionniste. Survient alors la violence…
Court extrait
« Je lançai une recherche sur Facebook, je trouvai pas mal de photos d’Estelle dans le cadre de ses activités culturelles, mais ce n’était pas cela que je désirais. J’arrêtai tout de suite. Je réprimai cet instinct primaire que je sentais ressurgir en moi, celui de chasseur. Je ressentais cette pulsion de la traquer sur Internet, de faire le tour des réseaux sociaux pour la pister. Peut-être faisait-elle partie de ces personnes imprudentes, qui, sans le savoir, laissent traîner des lambeaux de leur existence sur le Net, qui, patiemment, mis bouts à bouts, permettent de connaître leurs habitudes, leurs préférences et, en somme, une bonne partie de leur quotidien et celui de leur entourage. Cela me permettrait peut-être d’inverser les rôles et, tel un fauve, de la surprendre au moment où elle s’y attendrait le moins. Mais, non, ce n’était pas son style, une fille intelligente ne s’éparpille pas sur le Net. Estelle n’est ni frivole, ni boulimique en matière de médias sociaux. Je n’en sais rien, mais je l’induis de sa personne, de son apparence, de ces nombreuses qualités que je lui prête ou que j’aimerais qu’elle possède. Car, après tout, je ne la connais pas, je la connais peu, mais je peux me sentir euphorique à l’idée qu’au bout de trois rencontres furtives je sais tout d’elle et qu’un petit morceau de son vécu, désormais, m’appartient. L’instant d’après, je me ressaisis et je constate combien elle a déjà pris pied dans mes pensées, combien elle occupe une place de choix dans mon univers étriqué ».
Biographie
Jean-François VANHOLE est né à Tournai (Belgique) en 1977. Il a toujours été parcouru de passions diverses. L’écriture en est une. Elle lui a permis dès l’adolescence de partager des émotions souvent au détour de correspondances extensives. Il a écrit un premier livre autobiographique jamais publié car trop personnel. Cet exercice a été à la base de l’écriture de STORYBOARD qui est une première publication. Cette fois, le récit se veut captivant. Il ne s’agit plus de se dévoiler mais de construire une histoire basée sur des personnages attachants. L’auteur est ce que l’on appelle en Belgique un « navetteur ». Il se rend presque chaque jour en train à Bruxelles pour y exercer son activité professionnelle. A ce titre, STORYBOARD est construit autour d’une idée simple : que les navetteurs qui le liraient, regretteraient d’en devoir interrompre la lecture à leur arrivée à la capitale. L’auteur a vécu dans les quartiers bruxellois où se déroule l’intrigue. Le caractère noir et psychologique du roman correspond au ressenti de l’auteur. Il y avait déjà dans ces quartiers une violence latente et sous-jacente qui explose aujourd’hui. Si l’on tient compte du temps d’écriture et de publication, STORYBOARD est aussi un roman d’anticipation.
Il est délicat de présenter un court extrait d’un livre qui se présente sous la forme d’un recueil.
Nous proposons de se référer au « Résumé du livre ».
2. Biographie
L’auteur, de nationalité française et de nationalité belge, est issu d’une famille liégeoise (Principauté de Liège) où on lit et on écrit depuis sept cents ans.
Plus de quarante livres et articles publiés dont nombre de poésie et de littérature française.
Psychanalyste.
A été directeur d’un Centre de santé mentale agréé à Bruxelles. Membre de l’Association Lacanienne Internationale.
Fréquents et longs séjours à Prague, quarante ans, auprès de ses amis intimes. Elle, philosophe et lui, magistrat puis neuf années conseiller du Président Vaclav Havel.
3. Résumé du livre
Le livre se présente sous la forme d’un recueil où se côtoient et s’entrelacent poèmes et autres écrits littéraires.
Surprise, énigme, résonance.
Polysémie, équivoque, paradoxe.
Acuité, rigueur, satire.
Humanité, tendresse, lucidité.
Le titre déploie son sens, en pointillé, au long du livre.
Le style de l’auteur, bien reconnaissable, est atypique.
À Paris, vous pouvez faire le tour du monde tout en restant sur place : Campo Formio, Danube, Pyrénées, Olympiades, Luxembourg, Sèvres Babylone, Stalingrad, Europe, Pyramide, Anvers, Liège. Hein ?! Liège ? Imaginez la surprise et sans doute aussi l’orgueil un peu stupide pour des Liégeois de découvrir le nom de la cité ardente dans la ville lumière ! Ni une ni deux, il faut absolument voir cela de nos propres yeux. Direction la ligne treize. Lorsqu’arrivés sur place, les paysages et monuments de la Ville et de la Province se déclinent dans un bleu un peu passé sur carreaux de faïence, nous n’en revenons pas. Le blason de la Ville aux extrémités des quais achève de nous transporter dans un état second fait d’incrédulité et de fierté. Il faut dire que Liège a détrôné Berlin dans le cœur des Parisiens d’après-guerre (à noter que le même sort fut réservé à Vienne et à son café…).
Chers Parisiens, sachez qu’en contrepartie, en terres liégeoises, vous pourrez circuler rue de Paris, admirer un des plus beaux feux d’artifice de Belgique le quatorze juillet et vous sustenter dans un village gaulois au début de chaque été !
Biographie
Bruno Sciannamea est Liégeois. À partir de là, tout est dit et tout s’explique. Il est né à Liège, a obtenu son diplôme d’ingénieur civil sur les bancs de l’ULiège et travaille à Liège pour la Ville. Seule entorse à ce parcours 100% liégeois, il a vécu jusqu’à son envol professionnel dans la commune de Saint-Nicolas. Toutefois, dès qu’il posait le pied sur le trottoir de la maison familiale, il marchait sur le territoire de la Ville de Liège. Rien d’étonnant dès lors à ce que Liège soit un personnage à part entière dans ses expériences littéraires.
Pas toqué au point de s’enfermer dans les seules rues de la Cité ardente, il aime les voyages et passe volontiers du temps dans la ville lumière. Cela tombe bien vu que son mari partage cette passion commune.
À 40 ans, Bruno aime donc la littérature. Les romans essentiellement. Tant en tant que lecteur qu’en tant qu’écrivain : « Les tribulations de deux Liégeois à Paris et en Province » étant sa seconde création après « Kvanto ». Il aime également croquer le patrimoine architectural liégeois à l’encre de Chine en le réinterprétant à sa façon.
Féru d’art nouveau, il adore marcher sur les traces des icônes de ce style architectural et dégoter des pépites dans les brocantes et autres marchés aux puces.
Président de l’asbl « Cercle des Amis de la Cité Ardente Liège », il aime mettre en avant toute la richesse matérielle et humaine de sa ville de cœur.
Et la boucle est bouclée !
Résumé
Embarquez pour un périple haut en couleurs à travers la France, en compagnie de deux Liégeois profondément attachés à leur « Cité ardente ».
Au programme, la « Ville Lumière » qui occupe une place à part dans le cœur des deux protagonistes, mais aussi l’Alsace, la Normandie, la Bretagne, les Alpes, les Pyrénées, le Pays basque … toutes ces si belles régions françaises que nos voisins parisiens surnomment « la province ».
Cher lecteur, ne vous méprenez pas. Vous ne vous apprêtez pas à plonger dans un guide touristique banal. Ce qui vous attend tient davantage d’un carnet de vie, parsemé d’anecdotes cocasses et de situations rocambolesques vécues par les deux Liégeois en terre gauloise. Avec toujours, un pont vers Liège, sa culture, son patrimoine, sa gastronomie, ses habitants.
Des tribulations donc, dont vous vous délecterez à n’en pas douter.
Chloé Derasse écrit depuis toujours. Elle évoque la vie, décrit la nature, détaille les gens, relate les événements. Dans ce cinquième ouvrage pourtant, elle aborde pour la première fois le délicat sujet des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA). Oscillant entre anorexie et boulimie depuis de nombreuses années, l’auteure nous livre ici, sous la forme d’une fiction, un témoignage bouleversant. Son récit, si douloureux et pourtant si plein d’espoir, mêle l’inventivité de son écriture à une réalité souvent méconnue.
EXTRAIT
Alice enfonce les doigts dans sa bouche.
Une première fois. Une deuxième.
Jusqu'à ce que la nausée la gagne.
Un liquide brunâtre remonte à sa gorge et se déverse dans la cuvette.
Elle recommence.
L'acidité lui brûle l’œsophage mais elle s'en fiche.
La colère qui l'envahit est telle que plus rien n’a d’importance.
Dans le fond de la toilette, des petits pois flottent.
Elle remet sa main.
Le goût de la purée sur sa langue la rassure.
L’entièreté du repas est presque passée.
Encore un petit effort !
Un nouveau jet jaillit. Quasi transparent cette fois.
Voilà.
C'est la fin.