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poesie

Le décor : un poème de Claude Colson

Publié le par aloys.over-blog.com

claude colson-copie-2

 

 

LE DÉCOR

 

File, file , fonce ; fonce, fonce et file

Le train de nuit vers Paris,

Qui savamment le noir défonce.

Mars en guerre n'offre pourtant

Pas résistance bien longtemps.

Sur les côteaux, obscurs et loins

Une forêt de lumignons serrés veille.

Patiente, elle attend l'aube qui point.

Le voyageur dédaigne les bourgs

Encore ensuqués, de sommeil gourds,

Les gares sales et bla fardes.

 

Il s'attache aux lointains que la nuit garde.

L'obscur cache la laideur,

Égalise tout en beauté,

Pour une fois bien partagée.

Pour peu encore : c'est bientôt l'heure

Où le jour cruel fera qui pauvre, qui riche,

Opposera l'homme à l'homme, en grâce chiche;

 

Aime la nuit, dispensatrice !

 

Mais comme toute chose elle est biface,

Recèle aussi pièges et menaces,

Complots ourdis, gens agressés :

La nuit parfois est sans pitié.

 

Le jour, la nuit, tantôt ennemis, tantôt complices,

Sont le décor où tu te glisses

Pour comme chacun faire de ton mieux,

Mener ta barque où faire se peut.

 

 

Claude Colson

claude-colson.monsite-orange.fr/

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Oiseau de l'avenir, une poésie de Jean Vanhoutte

Publié le par aloys.over-blog.com

 

http://www.bandbsa.be/contes2/janhoutete.jpg

 

 

 

 

OISEAU DE L’AVENIR :

 

 

Si tu devais partir, oiseau libre, Colombe !

Avant que je ne prenne mon envol final,

Emmène-moi dans ton sillage en l’outre-tombe,

Ne me laisse pas seul sur mon chemin banal !

 

Moi je suis simplement, je ne suis qu’un poète ;

Je ne suis pas marin sauf par l’esprit amer.

Moi j’écoute, j’entends le cri de la chouette,

Je ne jetterais pas de bouteille à la mer.

 

J’offre mon cœur en vers, vois le pour toi se battre ;

Moi je t’offre mon cœur sur un plateau d’amour.

Dans l’occupation du tricot devant l’âtre,

Moi je t’offre mon cœur à genoux pour la Cour.

 

Laisse pleurer mon cœur, se vider de son encre

Pour écrire en ton feu, du sang de ma douleur.

Laisse battre mon cœur, sur le fond comme l’ancre

Pour ne pas dériver sur le cours de mon pleur.

 

Je n’aurais plus de mots, n’aurais plus l’énergie

De te quitter encore, une nouvelle fois.

J’aurais perdu l’écorce et son apologie

Car mon cœur est de chair, non il n’est pas de bois.

 

 

Jean Vanhoutte

11/01/2011

 

 

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Hugues Draye : La Louvière-Sud...

Publié le par aloys.over-blog.com

H.draye.jpgLa Louvière-Sud, gare, samedi 13 novembre 2010

 On a avancé dans le futur spectacle Chelon. Le pote Philippe, qui nous rejoint, nous accompagnera au "youkoulélé". On supprim'ra certains titres.
 
Les eaux de la Sambre grimpent incroyablement.
 
Le pote Miche m'a déposé à la gare de La Louvière-Centre. La pluie n'en démord(ait) pas.
 
Elle était fermée, la gare (éclairée, pourtant, à l'intérieur). J'ai été obligé de franchir les rails pour consulter les panneaux horaires. Et ... aucune direction pour Tournai.
 
Bien sûr ...
 
Le train, qui filait, vingt-cinq minutes plus tard, pour La Louvière-Sud, pouvait éventuell'ment me déposer dans un endroit stratégique, d'où une correspondance partait pour Tournai.
 
Bien sûr ...
 
Dans le cas (extrême) où, à La Louvière-Sud, y aurait plus de correspondance pour Tournai, y a encore des trains, jusque 22 heures, qui retournent à Bruxelles, donc je rentrerais chez moi, je me lèv'rais demain matin vers 7 heures, et je reprendrais une correspondance pour Tournai, afin d'être présent, dès 9 heures, à la Halle aux Draps, pour la séance de dédicaces où je suis attendu.
 
Vingt heures ... presque dix.
 
Plus de peur que de mal !
 
Gare de La Louvière-Sud.
 
J'aurai (encore) une correspondance pour Tournai.
 
En plus, j'y s'rai attendu.
 
Suffira, après la gare locale, de repérer la rue Royale (je crois savoir où elle se trouve), avancer jusqu'à un "Paribas", tourner à gauche et repérer une rue Saint-Brice.
 
Je ne suis peut-être pas au bout de mes peines.
Hugues Draye
huguesdraye.over-blog.com

Publié dans Poésie

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"C'est un cheval noir qui vient de l'enfer"... un poème d'Anne Renault

Publié le par aloys.over-blog.com

 

anne renault tête

 

 

 

C'est un cheval noir qui vient de l'enfer

Il a perdu sa belle son amazone

Elle a passé le fleuve

Elle est partie la barque

Oh qu'elle est loin la porte

C'est un cheval blanc qui vient de l'enfer

 

C'est un nain tout blanc qu'on a rejeté

Il a un gros nez il savait jongler

Frapper dans ses mains faire danser des chiens

Faire des cabrioles marcher yeux bandés

Ca ne sert à rien

On lui a claqué cette porte au nez

C'est un nain tout blanc qu'on a rejeté

 

C'est un serpent vert qui s'y est glissé

Et dans le lichen le chiendent les mousses

Il s'est enroulé, il s'est déroulé

Il a bu au fleuve la tête dans l'eau

Et il s'est lové dans le sable noir

Puis il a sifflé vers une ombre rousse

C'est un serpent noir qui s'y est glissé.

 

 

 

Anne RENAULT

Publié dans Poésie

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Le printemps des poètes...

Publié le par christine brunet /aloys

Peu de participants, malheureusement, cette année, trop peu en tout cas pour une publication. Mais qu'à cela ne tienne, nous allons pouvoir néanmoins déguster les quelques poèmes envoyés. 

 

Puisque ces auteurs ont fait l'effort d'envoyer un texte, voilà ce que je vous propose : un vote !

Je vous livre en une seule fois les poèmes. Vous m'envoyez votre vote via le formulaire contact si vous n'avez pas mon mail personnel ou vous le mettez en commentaire en n'oubliant pas le numéro associé.


Le poème qui aura obtenu le plus de voix sera publié dans le n°2 de la revue "Les petits papiers de Chloé".

 

Attention !

 

Les poèmes vous sont livrés sans le nom de l'auteur. Par ailleurs, interdiction pour l'auteur de voter pour son texte ! j'y veillerai personnellement

 

N°1


Un vrombissement
La fleur ouvre sa corolle
Serait-ce une abeille ?


*****************************

 

N°2

 

L’arbre.

 

Automne, or et rouge. A peine né, tout coloré du soleil de l’été, l’arbre rejoint les cieux.

Et l’étoile filante plante un clou d’argent dans la toile céleste. Sourire blanc. Lumineux.

L’arbre se détache en ombre chinoise, noire, sur le ciel laiteux.

Et peint le monde avec le cœur au coin des yeux.

 

***************************************

 

N°3

 

Des limailles vagabondent…

 

Des limailles vagabondent au rythme des moussons et bercent

Les fièvres, les ténèbres, les lumières, et les bouillonnants bagages

Des poètes, aux carrefours des aubes, que les souffles caressent,

Et bercent  plus loin encore, vers les horizons sauvages, et d’infinis paysages.


 

**************************************

 

N°4

 

Je regardais l'azur s'étirer sous l'astre brûlant. Les collines se gonflèrent d'aise quand mes pieds nus caressèrent son chiendent. L'horizon criait à l'aventure... et sous mes yeux défilèrent des paysages en confusion. L'ombre de l'infini sembla m'aspirer jusqu'à ce que pointe l'exultation. Osmose.


*************************************


N°5

Des brins d’herbe s’ébrouent, caressés par le vent, 
Se défont de la rosée du petit matin. 
Alors ils poussent de l’épaule leurs voisins, 
Et la colline verte devient océan

 

 

**********************************


N°6

 

D'infinis paysages.
Des brumes comme des fourrures de loup,
Des dunes commes des corps de femmes,
Un parfum de foin comme une aile de rapace sur la plaine,
Des rêves illimités comme des étoiles dans la nuit.


******************************************

N°7

Dans l’infinitude des ses yeux clairs

Un monde entier se reflétait

La vague d’un long sanglot a tout emporté

Et l’horizon sur elle s’est refermé

 

*******************************

N°8


 Le ciel est de feu La terre est de mer L'air est de brumes Et leur vie n'est plus qu'un souvenir... 
 
 ***************************** 
 
 N° 9 
 
 À l'approche de ma terre

J'attends le moment où, toujours, la joie sourde et brutale
S'insinue en moi, s'amplifie, simple, totale,
Fidèle au rendez-vous avec ce Nord tant décrié
Par d'aucuns qui, bien sûr, jamais n'y sont allés.

 

 

 

 

Allez, à vos votes !!!!! 

 


 

 

 

 


 


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Bertrand Saint-Songe : aux envolés de SENDAI

Publié le par christine brunet /aloys

Bon Jour , Christ In,
 
L'empathie envers cette population nippone touchée en plein coeur ne m'a laissé insensible, fort au contraire, m'interroge en profondeur et m'a bouleversé même tant les images médiatisées ont été impressionnantes...
 
Livre de la Vie (aux envolés de SENDAI)
 
Au livre bien né

LES PERSONNAGES sont invités à danser

Le  Jour de chaque matin nouveau

malgré les peurs

 

Leurs bras semblent des fleurs

Leurs forces un bruit de douceur

Un flux de feuilles dans le vent

                                                                      La liberté est un pont sur nos gouffres

Sur les sources de nos sommeils

La neige des mots

                                  L 'âcre rosée

                                                                      Et la Vie - elle s'obstine à l'infini...

 

                                                                      Les paroles sont des ailes

                                                                      Un soudain

                                                                      d'envol

                                                                      que nous regardons filer vers les sources

 

Une brebis de toutes les cascades qui bêle(nt)

                                                                                      Halte au Livre

                                                                                      Le monde s'écoute autrement

                                                                                      Il est adossé au Néant

Murmure mon souffle, ô corps de l' Absence des vivants

en la demeure des Trésors, murmure, je passe de biais les ténèbres,

aux mots-coulis de la Poésie dont les pages sont couvertes de silence....

 

Pour qui est ce ciel soudainement dessus SENDAI ?

Pour qui sont ces flots qui se sont déchaînés ?

Pour qui cette terre meurtrie sous de multiples failles,

les enciellés, les envolés, ont-ils leurs pages dans les nuages parsemés ?

 

Bertrand   Saint-Songe

bertrandelporte-yahoo.fr.over-blog.com

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Marcelle Pâques: "L'âme des choses et des lieux"

Publié le par aloys

 

http://www.bandbsa.be/contes2/paquestete.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'âme des choses et des lieux

 


 
Vieille barque de pêcheurs
dans un jardin retraitée
dont le bois gémit et pleure
sa jeunesse envolée
 
Chapeau de paille déformé
couvrant les vilaines pensées
d'un jardinier guilleret
et de sa voisine esseulée
 
Tache d'encre irrévérencieuse
dans un cahier d'écolier
témoin de la fuite silencieuse
de l'élève prisonnier
 
Jardin fou, lieu enchanté
havre de paix, de poésie
d'où mon esprit sort rassasié
des milles saveurs de la vie
 

 

 

Marcelle Pâques

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un poème d'Anne Renault : "Et si l'ours allait venir..."

Publié le par aloys.over-blog.com

anne renault tête

 


 Et si l’ours allait venir

Cette nuit…

Fermez tout, a dit la mère

Bouclez les fenêtres

Et barrez les portes

Faites rentrer le chat

Qu’il dorme avec toi

Et surtout ne rêve pas.


Mais moi je lui parle

En mon coeur.


Je lui dis

Viens mon ours

Et je colle ma joue au mur

Froid

Et je dessine une caresse sur le mur

Froid

Pour lui.

Et je guette

Son pas son souffle

Et moi oui je le ferai entrer

Pour qu’il vous dévore tous.

 

 

Anne Renault

 

Publié dans Poésie

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Un poème d'Anne Renault : "Sur le belvédère..."

Publié le par aloys.over-blog.com

Sur le belvédère

 


La nuit

 


Toutes sortes de choses  se passent

Que personne ne sait

Sauf moi.


La vallée se plaint à la colline

Que l’ombre trop vite l’atteint

Sa voix est douce et profonde

Voyelles seules fondues murmurées

Une complainte

Que j’entends.


Et le vent ? Le vent ?

Lui, rieur, il galope

Aux quatre coins

Il se moque

De ces masses

Immobiles obtuses

Grasses.


Le vent est un fil d’argent

Vagabond

Et il agite mes cheveux

Il les caresse

Le vent m’aime et me protège

Car moi, je suis petite

Et je ne demande rien. 

 

 

 

Anne RENAULT

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Bertrand Saint-Songe: "d'avec vos bons soins"

Publié le par aloys.over-blog.com



photo bertrand Saint Songe

 

 

D ' avec vos bons soins

Plongé dans ma nuit dans l'humanisme "informatique"

tout mon vouloir vivre et ma volonté s'étaient éteints
- Un regard absent sur l'objet non vénéré de mon vieil ordi restreint -
D'avec vos bons soins La nature à l'art en reprit l'usage
(plus vite que son ombre elle en corrigea mes plages d'isolement),
et je viens par ce Poème joindre à ma gêne non pragmatique
mon doux remerciement -

A ma saisie d'exclusion du monde au prochain avènement
de cette parution prévue de mon "petit" roman...
Merci de votre contemplation esthétique tel un arc-en-ciel d'épures
sur le cafouillis de l'arrière-monde abstrait de mon disque dur...
Je ne savais plus où j'en étais, vous vîntes. Ouf !.. Demain, on pourra me lire...

L'avenir de l'homme est un ordinateur sous les mains d'une femme

ou , variante :
 L'avenir de l'homme est un ordina-cœur sous les doigts d'une femme



Bertrand Saint-songe (pour Christ ' in...)
  

bertrandelporte-yahoo.fr.over-blog.com

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