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poesie

Paris-Nantes-Vie, un poème de Claude Colson

Publié le par aloys.over-blog.com

 

claude colson-copie-2

 

PARIS-NANTES-VIE

En léger contrebas, les lignes jaunes du colza
En balles traçantes s'éloignent de moi, vite.
Les rafales vertes des blés en herbe
Succèdent, comme après  impérieuse invite.
Seules l'ocre des terres labourées, en attente de gerbes,
Leur offre encore maigre alternance, là-bas.

Le Pullman du T.G.V. m'offre confort ;
De faibles tressauts accompagnent le spectacle.
Une ligne d'éoliennes pointe se pales-sémaphores.
Elles  tournent en désaccord à l'oeil qui renâcle.

Pour les passagers, dans leurs sièges affalés,
C'est l'heure de l'assoupissement
Suite au frugal repas, tout juste dévoré,
Avec aux oreilles la berceuse du sourd grondement.

Assis à contresens tu songes à la vie
Qui progresse - aussi fuit - toujours devant
Et si des années écoulées le plateau bien fort penche,
Redresse le fléau, regarde l'enfant qui rit,
Prends le meilleur des mois,
Vis tes jours en dimanche !

N'aie aujourd'hui souci ni crainte ni peur ;
Surtout oublie, oublie bien qu'un jour viendra ton heure.

 

 

Claude Colson

claude-colson.monsite-orange.fr

Publié dans Poésie

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Délivrance, un poème de Jean-Yves Le Dorze

Publié le par aloys.over-blog.com

 
 http://www.bandbsa.be/contes2/ledorzetete.jpg
 
 Délivrance, un poème(inédit)

De quelque part
La terre
D'où trempé de force
Vient-il
D'un fond de mer
Ou du côté de l'aride mont?

Puis un regard
Enclavé en son œil
Un air de bleu
Et il manque à l'espace du ciel

J'ai tout pris
A l'air insurgé
Debout sur l'arête du froid
Et les mains caressant
L'idée d'un départ
Pas... dans la clarté de l'aube

Et encore plus...Encore
De la lumière
Me donne...
Le poème

Et la montagne
Me laissant dans
Les yeux du Monde.

Jean-Yves Le DORZE

"Le Cri des Encres", en attente de référencement

Publié dans Poésie

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Bertrand Saint-Songe : une envie de poster en mai...

Publié le par aloys.over-blog.com

photo bertrand Saint Songe
Perles sur le front des Oiseaux
 
Naître
Sur le jeté-de-lit des couvre-chefs épars
 
D'un chant de collégial
s' égrène
             sur la Beauté des fleurs
Peu de pluie
(Soleil jusqu'en novembre
au sang coagulé sur le front des oiseaux ?)
 
- Qui cherche le venin s'étouffe à la prière.
 
MAI,
Les corbeaux des dimanches ont péri
dans la plaie grand'ouverte de Marie -
 
Le mois s'élève à la sainteté qui la sublime
sur nos chemins :
"Mettez vos pieds dans les traces de mes pas
et vous serez sensiblement soulagé..."
 
Le jour où le village aux chaumières s'en fut,
c'était la nuit tombante...
Poussière ardente hors des flancs
de la montagne
sous le grand ciel tout-puissant....
 
                                 Bertrand Saint-Songe
  
(Le ciel vous tienne en joie, tous !)
bertrandelporte-yahoo.fr.over-blog.com
  
 

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Le train, un poème de Claude Colson

Publié le par aloys.over-blog.com

Le Train

 

 

 

Immobile est ton corps
Au serpent qui se meut
Et, peut-être pour s'accorder au décor,
Ton esprit aussitôt s'agite aussi un peu.



C'est le temps retrouvé qui veut vaincre l'inaction,
Te fait coucher les mots, telle une apparition.
Lors un univers surgit
Où tout est féérie,
Tentative de beauté :
Un monde s'ouvre, à tes pieds.



Tu n'as plus qu'à saisir les bribes volatiles,
Ordonner - oh, à peine - ce qui fait tes pensées,
Qui vient guider ta main, décliner je-tu-il
Pour te donner destin, voire une destinée 

 


Car tu dois bien l'admettre, enfin le reconnaître,
Vieux fol amoureux des lettres,
Que tu ailles à Paris, à Nantes, ou même plus loin,
Tu resteras d'abord un poète de train !

 

 

 

Claude Colson

claude-colson.monsite-orange.fr

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Perdu, un poème de Françoise Castera

Publié le par aloys

 

amis.JPG

 

 

80    PERDU

 

A la barrière du jardin

Un homme avec des yeux d’enfant

Des yeux vivants ? Des yeux éteints ?

Humait le vent..prenait le temps

Etait-il jeune ? Etait-il vieux ?

Il paraissait être un nomade

Mais à l’observer un peu mieux

Peut-être était- il en balade

Ce n’était pas un étranger

Il semblait connaître les lieux

Et c’était ça l’étrangeté

Je le sentais triste et radieux

Il balayait de son regard

Les bruyères et les lavandes

Et ce n’était pas par hasard

Cette main tendue en offrande

Qu’avait-il donc perpétré

Pour afficher cette brisure

On ne peut pas perpétuer

Le chagrin ni les fêlures.

Regarde-moi je suis en pleurs

Car mon amour t’a reconnu

Je ne veux plus que tu aies peur

J’ai moi aussi la main tendue

Entre chez moi rentre chez toi

Il nous faut écarter nos peurs

Tu es mon fils ta place est là

Et retrouvons notre ferveur

 

 

Françoise Castera

 

 

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Derrière les forêts de n'importe quel monde... Un poème de Bertrand Saint-Songe

Publié le par aloys.over-blog.com

photo bertrand Saint Songe
DERRIERE LES FORETS DE N'IMPORTE QUEL MONDE
 
 
Lieux d' Art et de Silence
Retables et Sablières
Mosaïques : - Discours les yeux fermés.
 
Dialogue de l'homme avec L ' éternité !
 
Passage à vide, ou parcs d'arpèges et de miroirs,
mémoire en voyages lunatiques (métamorphose du Vivant)
il est des voyages indiscrets au centre des étoiles
qui sont conscience aigue de l'inaccessible demeure ....
 
Les fleuves, la forêt,
Pages laiteuses où neige l'interdit.
 
Est-ce la fin ou l'aube
qui dissymètrise nos itinéraires ?
 
Passe le temps
Coule l'ombre
Rien n'est sombre
dans les chants....

 
Bertrand Saint-Songe  
bertrandelporte-yahoo.fr.over-blog.com
  
 

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En filigrane, un poème d'Elisabeth Mercatoris

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http://www.bandbsa.be/contes2/mercatoris.jpg

 

 

En filigrane

 

Comment puis-je habiller mon ami aux pensées inachevées ?

Epatant par ses fulgurances,

audaces fauves qui zèbrent sa pensée.

Sa langue est rêche, son flux incontrôlable.

Sa mémoire se détache en ressacs,

vibre aux urgences.

Il veut sauver ou étonner le monde !

Mais l’ami aux pensées inachevées a le souffle épais…

qui roule.

Il n’en veut plus aux morts !

Il s’abandonne au rire,

surpris par l’écho intérieur.

Mais à y ouvrir son âme,

je crois qu’il est cerné par des matins infirmes !

 

 

Elisabeth Mercatoris

fr-fr.facebook.com/people/Elisabeth-Mercatoris/1363895991

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"L'amour était dans le buisson"... un poème d'Anne Renault

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anne renault tête

 

L’amour était dans le buisson

Avec tous les oiseaux criards

Il imitait leur ramage

Pour se moquer de moi

Mais je ne l’ai pas entendu.

 

L’amour se cachait

Dans les branches du thym gris

Couleur poussière couleur de terre

Desséchée, craquelée.

Mais dans le soir je n’ai pas vu sa lueur

Bleuâtre et lente

Car je marchais les yeux baissés.

 

L’amour s’est envolé

Dans le ciel de l’été finissant.

Très haut très loin

La Voie Lactée il atteint

Alors il s’est fondu

Dans une constellation inconnue

Et moi qui le cherchais

Parmi les Grandes Etoiles

Je l’ai laissé partir.

 

 

 

Anne Renault

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L’acquittement de compère vent, une fable de Claude Danze

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http://fdata.over-blog.net/4/04/61/10/avatar-blog-1184486780-tmpphpDmdX0j.jpg

 

L’acquittement de compère Vent – Fable.

 

De ma fenêtre ouverte arrive un Vent nouveau

Qui d’un souffle inconnu m’apporte sa détresse :

Il vient de détrôner d’un chêne la maîtresse

Et voudrait sans tarder me faire son bourreau.

 

Je lui refuse en clair de lui ôter la vie :

Cela ne sa fait point de condamner un frère.

« Devant un tribunal, je veux qu’on te défère.

Le chêne moribond enverra sa partie. »

 

Notre affaire se joue entre gens d’intention :

Le juge est le Hibou, qui de sa correction

Nous prie de nous taire et d’écouter le Maître :

Le merle Beau Parleur -  il nous faut bien l’admettre –

Tient de la Rhétorique un art de bien parler

Qu’au service des causes il se doit bien d’user.

 

Quand enfin il s’apaise en son manteau de sage,

Que le défilé long de témoins sans crédit,

S’est écoulé enfin du goulot qui s’ouvrit,

Maître Héron s’avance et commence d’usage :

 

« Monsieur le Président et Messieurs les Jurés,

En ce jour mémorable où il revint d’exil,

Comme Dieu le voulut au prix de maints périls,

Notre compère Vent se dut mal mesurer :

Vous ne l’ignorez point qu’il est bien malaisé

De parcourir les airs et d’y être emporté. »

 

« Dans la joie de revoir le pays de ses pères,

Je trouve légitime et même justifié

Qu’un enfant ne se soit qu’infîmement défié

Alors qu’il survola des pays plus austères.

Sans doute oublia-t-il dans son emportement

Qu’un chêne se trouvât en cet emplacement. »

 

« Attardons-nous un brin sur ce que fut le fait.

Notre compère Vent, emporté de liesse

Bouscula sans la voir du chêne la maîtresse.

Il entendit le cri mais le crime était fait.

Auprès du moribond il s’affaira, en vain :

Le chêne séculaire avait perdu la main. »

 

« Qui peut-on accuser dans l’affaire présente ?

L’exil de notre Vent ? La joie de la détente ?

L’effort du dernier bond, la présence du chêne ?

Ou… du merle Parleur l’ineffable rengaine ?

Car s’il siffle beaucoup, il ne parle que trop,

Comme à son habitude il dissipait les mots. »

 

Vous avez étourdi notre compère Vent

Qui avait oublié depuis aussi longtemps

Que les mots quelquefois sont de fâcheux trompeurs.

A vous, mes chers Jurés, d’être de beaux jugeurs.

 

 

 

 

Claude Danze

http://claude-danze.over-blog.fr/

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Hugues Draye : Tiens !

Publié le par christine brunet /aloys

"Tiens !" (nouveau texte)

par Hugues Draye, mercredi 6 octobre 2010, à 00:10
Tiens ! Un parasol orne la pharmacie.
 
Tiens ! Catherine est passée ... et sa permanente lui va bien.
 
Tiens ! Un vélo m'a salué.
 
Tiens ! La dame du snack de la gal'rie est sympa.
 
Tiens ! Un corbeau (ou une corneille) vole.
 
Tiens ! Une pote m'a fait entendre du reggae.
 
Tiens ! Le café est bon.
 
Tiens ! J'irai p'têt à vélo, tantôt.
 
Tiens ! J'ai trouvé la force, le coeur et l'élan de poster une lettre gentille, sincère, pleine d'amour ... ce matin.
 
Tiens ! Y a du rose sur le CD, là, sur la table.
 
Tiens ! Une bien aimée, dans la même ville peut-être, dans le même coin peut-être, pense à moi.
 
Je le dis, le redis, le répète ...
 
Entre l'instant où on se lève et celui où on se couche ...
 
Si on juxtapose, une à une, bout à bout, toutes les images/seconde qui sont autour de nous, qui nous parviennent, qui entrent, instant après instant, dans notre cerveau, notre caméra interne, notre cellule photographique, notre disque dur ...
 
Si on établit (ou rétablit) une balance ...
 
Y a beaucoup plus de scénarios heureux que de malheureux ...
Hugues Draye
huguesdraye.over-blog.com
 

Publié dans Poésie

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