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Un article dans le blog "Les blelles phrases" pour Chloé DERASSE et son recueil "Un point c'est vivre"

Publié le par christine brunet /aloys

UN POINT C’EST VIVRE de Chloé DERASSE (Chloé des Lys) / Une lecture de Louis MATHOUX

 

Un point c'est vivre

Tournaisienne de naissance et Bruxelloise d’adoption, Chloé Derasse n’est déjà plus tout à fait une nouvelle venue dans le microcosme littéraire belge. En 2019, cette jeune auteure avait en effet publié un premier roman intitulé Douceur violette aux Editions Chloé des Lys (ça ne s’invente pas !), avant de récidiver un an plus tard avec une nouvelle parue dans la collection « Opuscules » des Editions Lamiroy. En 2021, elle nous revient avec un étonnant et séduisant recueil de poèmes en vers libres (de nouveau chez Chloé des Lys) dont le titre constitue à lui seul tout un programme : Un point c’est Vivre. Le quatrième de couverture nous apprend qu’il s’agit avant tout d’un « petit dictionnaire des émotions » (ou en tout cas des actes et des ressentis) qui tissent la trame de nos existences individuelles : avancer, avoir faim, construire, jouer, pleurer, rire, etc.

L’originalité n’est pas la moindre des qualités de cet ouvrage qui tranche résolument avec la production poétique habituelle. Originalité dans l’idée même qui préside à la conception du livre, originalité encore dans le choix des thématiques abordées, originalité enfin quand l’auteure, en guise de préface / conclusion, n’hésite pas à s’adresser directement au lecteur en lui laissant la « liberté (…) de compléter à l’infini » les pages qu’il vient de lire. Celui-ci peut dès lors se les approprier de manière plus personnelle tout en leur adjoignant éventuellement sa contribution propre.

L’un des autres atouts d’Un point c’est Vivre réside dans le style adopté par Chloé Derasse. Celle-ci ne s’embarrasse nullement de constructions alambiquées ni d’apprêts littéraires par trop ampoulés. Au contraire, le ton de ses textes est direct, vif, spontané, aux antipodes de toute poésie hermétique ou à prétention « savante », et cela participe indubitablement au charme de ce recueil pas comme les autres. Nulle trace d’un quelconque intellectualisme non plus : l’écriture, agréable à lire et bien rythmée, s’ancre résolument dans le vécu concret de l’auteure qui est aussi celui de l’être humain en général.

Tournai : deux recueils pour décliner les émotions (Tournai)
Chloé Derasse

On notera qu’affleure parfois ça et là une certaine candeur un brin juvénile, mais loin de causer un quelconque préjudice à l’ouvrage, celle-ci ne fait que rehausser encore l’impression de fraîcheur et d’authenticité qui en émane. Par ailleurs, de petites touches d’humour présentes au fil des pages se marient harmonieusement au ton général du livre : « Pouvoir avaler un éléphant, une girafe ou un ours. Avoir l’estomac qui gargouille (…) », ou encore « Pleurer à chaudes larmes plus grosses que celles d’un crocodile ayant avalé le capitaine Crochet »… D’autres passages se font quant à eux l’écho d’une malicieuse féminité : « Sourire faussement au policier qui nous arrête sur le bord de la route après une soirée trop arrosée. Une touche de mascara, un coup de rouge à lèvres, un clin d’œil complice, un sourire forcé. Un peu de bagou et une amende évitée. »

Au total, c’est une véritable leçon de philosophie pratique, à la fois éclairante et roborative, qui nous est donnée avec Un point c’est Vivre. Mais l’ouvrage constitue aussi un hymne à la Vie, dans tout ce que celle-ci peut comporter d’extatique ou au contraire de douloureux. Chloé Derasse possède en effet cette qualité rare qui consiste à paraître gaie même lorsqu’elle évoque les épisodes tragiques qui jalonnent inévitablement nos destinées personnelles. D’autre part, sous des qualités littéraires évidentes, transparaît en filigrane l’émouvant courage d’une jeune femme envers qui le destin ne semble pas s’être toujours montré des plus cléments.

On s’en voudrait de ne pas mentionner ici les belles illustrations d’Amarande Rivière, volontairement épurées mais puissamment suggestives, qui entrent en parfaite symbiose avec les textes figurant en vis-à-vis. A lui seul, le dessin de couverture vaut le détour par son aspect à la fois très signifiant… et absolument charmant ! Bref, lire Un point c’est Vivre, c’est comme boire un grand verre de jus d’orange par un après-midi de canicule : cela vous donne une formidable sensation de fraîcheur particulièrement bienvenue en ces temps d’actualité morose !

Louis MATHOUX

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Denis Billamboz a chroniqué le roman d'Edmée de Xhavée "La rivière des filles et des mères"

Publié le par christine brunet /aloys

http://mesimpressionsdelecture.unblog.fr/2021/09/17/la-riviere-des-filles-et-des-meres-edmee-de-xhavee/

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La rivière des filles et des mères – Edmée de Xhavée

Zoya, enseignante, maman de trois enfants, vivant en Belgique dans un couple très banal, comprend vite qu’elle a un arbre généalogique beaucoup moins banal..« J’ai vite su que ma famille n’était pas construite comme tant d’autres » écrit-elle, sa famille est dispersée sur deux continents et elle a des origines diverses tant du point de vue géographique que du point de vue social. Elle comprend aussi que ses aïeux ont voyagé à travers terres, mers et océans. Elle décide alors de remonter le courant de sa généalogie comme d’autres remontent le cours d’une rivière pour en trouver la source, elle va chercher à remonter le plus loin possible pour comprendre comment elle s’est construite sur des racines aussi diverses.

Arrivée à ce qui n’est évidemment pas la source primaire de toutes les généalogies, mais à ce qui pourrait être un bon point de départ pour construire son histoire. Elle élabore cet arbre généalogique en suivant la filiation de mère en fille pour arriver jusqu’à elle. Elle commence son récit généalogique en reconstituant la vie de Goguet et de sa petite indienne. Goguet et le fils puîné d’une famille de nobliaux normands qui a émigré pour une quelconque raison vers le Canada où il a troqué quelques marchandises, armes ou chevaux contre un toute jeune fille à des indiens Ojibwés. Ils se seraient aimés sans pouvoir se parler mais en déployant beaucoup de complicité. Lui partait pour de longues semaines de trappes la laissant seule, elle savait quand il rentrerait, elle avait une confiance absolue en lui.

Ce bon Normand et cette fière petite indienne constitue déjà un point de départ original pour cette généalogie. Ils eurent quatre enfants dont une fille élevée par les jésuites qui lui permirent d’épouser le fils d’un notable qui avait besoin de revaloriser son image ternie par son homosexualité bien mal acceptée en ce début du XIX° siècle. Eux aussi, ils s’aimèrent et eurent des enfant dont une fille qui a son tour a une fille qui à son tour… et ainsi de suite de génération en génération, Zoya raconte comment elle est venue au monde sur les bords de la Meuse où elle a à son tour fondée une famille qui perpétue ce lignage cosmopolite.

Tel un chirurgien des cœurs et des couples, Edmée, elle-même liégeoise, vivant sur les bords de Meuse, explore comment les unions maritales ou adultérines se construisent, grandissent, se fanent, s’étoilent, se déchirent, … Des couples qui ne correspondent pas toujours à la norme sociale, des couples qui n’en sont pas toujours. Elle suit le fil rouge de l’amour qui sème la petite graine qui permettra de passer à la génération suivante. Dans ce texte, on croise des parents qui n’étaient pas fait pour se rencontrer, des mariages arrangés, des mariages de raisons, des liaisons adultérines, des amours de passage, des coups de foudre ravageurs, des enfants qui ne connaissent pas toujours leur géniteur, …, tout ce qui peut, in fine, constituer une bonne famille avec ses amours, affections, désaccords, … Edmée est une grande experte des amours chez les notables mais elle sait surtout les sentiments qui réunissent les êtres. « Il y a le désir, il y a le plaisir, il y a le sexe, le devoir, le « faire plaisir » pour la paix du ménage. Tant de choses et tant de variantes puisqu’on vit une histoire différente chaque fois. »

Cette généalogie n’est pas seulement un exercice historique c’est avant tout une dissection des rapports entre les hommes et les femmes mais aussi entre les femmes et les femmes et entre les hommes et les hommes. Ce texte est plein de sensualité, d’érotismes très pudique, jamais démontré seulement suggéré. Il évoque aussi la violence de la nature et des hommes mais jamais une violence littéraire destinée à émouvoir ou effrayer les lecteurs. J’ai lu ce texte comme une histoire de femmes dont les vies mises bout à bout comportent toutes les tracas qu’une femme peut rencontrer au cours de sa vie : le mariage forcé, l’adultère, l’enfant illégitime, le mari homosexuel, le mari dédaigneux, le mari volage, le mari violent, les enfants perdus, le veuvage précoce, …  C’est un peu l’histoire de la femme à travers les continents pendant les deux derniers siècles. Mais la vie ne se réalise pas forcément avec un ou une autre, elle peut être très belle et bien remplie dans une existence solitaire. « Un vie est complète sans mariage, sans grand amour, sans orgasme, sans enfants, sans voyage astral, sans sixième sens, sans apparition de la vierge, sans gagner un prix Nobel, sans devenir riche sans expérience de vie transcendante. Oublie ça. Une vie est toujours complète sauf si on croit qu’elle ne l’est pas. »

J’ai aussi beaucoup apprécié les différents cadres décrits par l’auteure, sa documentation est certainement très fouillée mais je sais qu’elle a été complétée par des souvenirs personnels de voyages et de séjours dans de nombreux pays. Elle dresse ainsi un tableau d’une Amérique de la fin du XIX° et le début du XX° siècle où les grandes familles étaient organisées en clans très fermés mais où les nouveaux riches pouvaient encore trouver une place. C’est l’Amérique des pionniers venus d’Europe avec leurs rêves et leurs espoirs de fortune, racontée dans une belle et grande saga familiale.

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Une note de lecture du blog " Les chroniques de Lee Ham" pour le roman de Rubenia Timmerman "Légende indienne"

Publié le par christine brunet /aloys

https://litteratutemltipleunerichesse.wordpress.com/2021/09/03/legende-indienne-rubenia-timmerman-2021/

https://litteratutemltipleunerichesse.wordpress.com/2021/09/03/legende-indienne-rubenia-timmerman-2021/

Quatrième de couverture

Le quotidien ordinaire, voire banal, d’Elisa est bouleversé lorsqu’elle rencontre Joachim. Leur histoire d’amour est parfaite, jusqu’au jour où il disparaît entouré de secrets aussi anciens que l’humanité. Dans le but de le retrouver, Elisa se lance dans un chassé-croisé aux quatre coins de l’Europe. Elle sera prise en étau entre mystères, danger mortel et son cœur qui balance. Survivra-t-elle à l’épreuve du feu ?

Chronique

En débutant ma lecture, je pensais lire un roman feel good. Une sorte d’histoire à l’eau de rose. Mais, que nenni. Le récit évolua. Doucement, mais, sûrement. Pour un voyage dans un monde inimaginable. Dans un univers qui nous fait voyager à travers l’Europe. Dans un imaginaire aux allures de conte de fées…. romantiquement sanglant. Stressant.

Tout d’abord, un monde de rêve où l’amour baigne dans la félicité, la joie de vivre. Dans le bonheur parfait. Puis, une découverte dérangeante. Stupéfiante. Incroyable. Que se passe t-il? Est-ce un cauchemar éveillé? Qui est vraiment Joachim, l’homme dont Elisa est tombée follement amoureuse? Toutes les légendes sont-elles vraies? Ont-elles ne serait-ce qu’un fond de vérité? A notre époque, dans une société moderne, Elisa doit-elle tout prendre pour argent comptant?

Légende indienne est un roman qui prend aux tripes. Qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la fin. A chaque chapitre se greffe une nouvelle intrigue, un nouveau rebondissement qui rendent la lecture plus excitante. Le lecteur finit par se prendre au jeu et à s’attacher à chacun des personnages. A se demander comment finira Elisa. J’ai lu le roman en une journée, ne le lâchant qu’au dernier mot, un peu déçue que ce soit fini. J’en voulais encore et encore. Que du bonheur. Un infini bonheur.

Note 18/20

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Déjà un premier avis sur le dernier roman d'Edmée de Xhavée "La rivière des filles et des mères" sur le blog d'Armelle Barguillet-Hauteloire

Publié le par christine brunet /aloys

https://interligne.over-blog.com/2021/06/la-riviere-des-filles-et-des-meres.html?fbclid=IwAR2IG_WrKtIibmbW6IS0tt_Q29VtPfhw8FjW3aQlivhAeDYEwKEO3hZd0XU

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18 juin 2021
La rivière des filles et des mères de Edmée de Xhavée

Avec ce dernier roman, Edmée de Xhavée ouvre un vaste panorama en proposant à ses lecteurs une saga familiale sur cinq générations et, plus précisément, sur les femmes qu’elle évoque avec une saveur toute personnelle. Dès le début, elle frappe fort notre imaginaire, nous immisçant dans le monde des Ojibwés dont Guillaume Goguet, dit Bellefontaine, épouse l’une des très jeunes filles après avoir quitté sa Bretagne natale et ses terres confisquées à la Révolution, afin de vivre sans contrainte tel un coureur des bois. « J’étais membre de la tribu des Ojibwés, née au sud du lac Supérieur. Ma mère et sa sœur avaient été enlevées aux Abénaquis … Et Guillaume Goguet m’a échangée contre du café et du sucre. Peut-être un ou deux fusils. » Voilà ce que précise la première femme du roman qui fonde la dynastie des quatre suivantes, chérit chacune des saisons et connait toutes les choses que les femmes doivent connaître. Cette Belette, tel est son nom, donnera naissance à plusieurs garçons et à Enimie qui sort de la cabane de trappeurs de ses parents pour tracer son destin avec un indéniable panache, abandonnant la vie rurale pour celle de la ville, après avoir été éduquée dans un pensionnat où l’on apprend les bonnes manières. « Lors des retours à la cabane, je commençais à saisir ce qui séparait – et finalement isolait – les miens des autres. Le Goguet, Odon, Lô et ma mère Belette …  ils étaient dans leur élément, oui, parfaitement rodés à la vie des bois, et je n’avais jamais manqué de rien, sauf … du monde. » A la mère nourricière succède ainsi une femme qui forge son avenir avec audace, épouse Calum, qui préfère les hommes mais l’aime tendrement, et attendra quelques années pour attraper «le désir» lors d’une soirée avec le prince Albretcht.
 

 

Après Enimie vient Mackie, la princesse, qui vit un amour fou avec Urbain, et sera la mère de Mariette et de Jules-Nicolas. Ils élèvent des chevaux dans leur ranch, mais Urbain s'accorde de nombreuses libertés financières et trois hommes en colère vont débouler un jour pour assumer leur vengeance, alors qu'il est absent, tuer Wang Shu la servante, Ole Sundquist, l'autre employé, et Chun Hua, avant d'arracher un oeil à Mammackie. "Quand papa revint - écrira Mariette - je me ruai contre lui et m'ancrai à ses jambes, alors il chercha à se libérer aussi doucement qu'il le pouvait mais je sentis ses mains trembler." Défigurée, Mammackie fera face, tandis que l'homme de sa vie sera rattrapé et tué par ses créanciers. La vie est difficile désormais et par une "journée de velours" un nouveau drame se profile. "C'est ainsi que j'ai vu la poussière s'élevant de la route de terre rougeâtre, une poussière qui courait vers nous à vive allure comme un dust devil trapu et décidé." Mariette a compris ce qui s'annonçait, a saisi son arc et lorsque la voiture folle passe près d'elle, vise et lâche sa première flèche. Il en faudra deux autres pour abattre l'homme. Mammackie, qui a assisté à la scène, dira simplement "On n'en parlera jamais, c'est entendu ?" Dans le coffre de cette voiture folle, qu'ils iront immerger dans un lac, Mammackie et ses enfants découvrent un malheureux chien de 7 ou 8 mois qu'ils adopteront et qui remplacera la louve Cheète qui avait été abattue lors du précédent drame. Désormais, la guerre se profile et Jules-Nickie s'en va rejoindre l'armée, se bat au Monte Cassino, devient sourd et, par la suite, renoue avec des cousins qui vont lui proposer de venir les rejoindre en Belgique pour travailler avec eux, ce qu'il fera, et incitera sa soeur à en faire autant. "L'engouement pour la vieille Europe qu'on venait de sauver et l'amour pour la vraie qualité indémodable vinrent au secours de Jules-Nickie, qui enfin vit progresser cette nouvelle aventure, et surtout ... y mit le dévouement que l'on ne met que dans un objectif qui paie en satisfactions d'excellence." 

 


Dans ce beau roman, la poésie des paysages est également constante, évoquant ces vies successives avec d’autant plus de véracité que l’auteure a vécu en Amérique plusieurs années, nous donnant à voir des terres âpres, emplies d’un profond silence, où galopent les chevaux et l’imagination du lecteur. Ainsi ces femmes ont-elles forgé leurs caractères aux exigences d’une réalité dont les temps forts sont ruraux pour la plupart et accordés à la respiration constante de la nature et des êtres qui y résident. Plus tard, Mariette, étant venue poursuivre son existence en Belgique, y perpétue sa descendance qui vogue au gré des événements et ne cesse de forger encore et toujours sa puissante originalité. L’ouvrage nous conduit alors à Trieste où  Louisiane, la petite fille de mammy Ayette, aime Vladimiro, un être instable qui la quittera parce que l’existence est ainsi faite, les artistes (il est sculpteur) sont souvent sujets à des passions folles et éphémères. « Tu es comme Mammackie » - constate Mammy Ayette. « Tu as laissé l’amour allumer un âtre en toi, et tu ne seras jamais sans feu. » Et il est vrai qu’aucune des femmes de ce roman ne l’est. Toutes ont affronté avec audace les divers orages de l’existence. A Liège en 1980, la fille de Louisiane et de son amoureux Vladimiro, baptisé Dracula, referme les pages  de la saga : « Maman me dit que j'ai peut-être brisé la malédiction des mauvais couples dans la famille, ou bien qu'il n'y en avait pas vraiment, ou encore que ce n'était finalement pas si mal que ça puisque la chaîne des enfants a continué, et que nous pouvons remonter de mère en mère jusqu'à une source lointaine, quelque part au Québec. » Nul doute, ces existences, riches et diverses, n'auront jamais connu la banalité et l'ennui. Il y a là, pour les décrire et nous les conter, un souffle, une puissance narrative qui porte haut des destins où s’allient, pour le meilleur et le pire, force et passion. Un roman que l'on quitte à regret parce qu'il sait nous envoûter par la richesse de ses descriptions et l'originalité de ses multiples personnages.


Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

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Christine Brunet a lu pour le blog et Actutv "Argam" de Gérard Le Goff

Publié le par christine brunet /aloys

 

Drôle de titre, non ? Sur la première de couverture, un manoir mangé par un lierre effeuillé. D'ailleurs, ce n'est pas le visuel qui m'a attiré mais plutôt la lecture de la fiche de diffusion de l'auteur. 

J'adore les mystères... Mais certains d'entre vous le savent déjà !

Ce livre est une sorte de voyage... géographique, d'abord, mais également voyage au coeur de l'âme humaine. ON oscille très vite entre réalité et fantastique: à quoi... ou à qui les héros "enquêteurs" (un avocat et un psy, entre autres...) sont-ils confrontés dans la propriété abandonnée (enfin, normalement) de la prima donna , Martha  de Hauteville ?

Certaines péripéties semblent réelles, normales, mais d'autres pourraient bien relever des élucubrations d'un dément.

Le lecteur tangue en permanence entre deux mondes : il y a les faits et il y a... le reste. Mais comment expliquer les indices matériels si rien n'est vrai ? Question qu'on se pose à toutes les pages et je dois dire que le final ajoute de l'huile sur le feu !

Gérard Le Goff se joue du lecteur comme de ses personnages avec maestria. Il crée une atmosphère pesante à souhait, un environnement morne, presque uniforme pour mieux nous attirer dans sa nasse dans l'esprit des récits d'Arthur Conan Doyle. Le style, légèrement désuet, épouse parfaitement l'époque et le caractère des personnages. 

A découvrir sans faute !!! 

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

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Christine Brunet a lu pour le Blog et Actutv "La petite fille aux yeux d'or" de Séverine Baaziz

Publié le par christine brunet /aloys

 

La couverture annonce le genre du roman... On se dit qu'on va être propulsés dans un univers enfantin rempli de douceur. 

Certes... 

"La petite fille aux yeux d'or", c'est ça, mais pas que... Non, c'est beaucoup plus... Un conte pour enfants et pour adultes, un récit nimbé de magie, de bonheur, d'émerveillement, une explosion de rires et de couleurs, un enchantement pour les yeux et les narines (qui a dit que les mots n'ont pas d'odeur?)

Le lecteur commence sa lecture, un peu déstabilisé par le vocabulaire et les tournures enfantines puis se laisse aller à sourire : comment faire autrement ? 

Certains textes mettent mal à l'aise, angoissent, agacent... D'autres apportent la joie, la tendresse, la sérénité... Le livre de Séverine Baaziz est de ceux dans lesquels on s'installe douillettement, dans un cocon rassurant qui fait un bien fou... ce qui ne veut pas dire que les rebondissements sont inexistants ou sont toujours joyeux... Non, certainement pas. Mais la réponse à ces soubresauts du destin est si naïve, si poétique qu'on fond avec bonheur.Fleur , la petite fille aux yeux d'or, est attachante, remplie d'une force vitale forgée au creux des vagues de sa courte existence. Les autres personnages sont bienveillants et tout ce petit monde s'emploie à merveille à nous emporter dans leur petit bout de vie. Quelques clins d'oeil à des personnages de notre imaginaire collectif : la mère "Miguel" et pas Michel et son chat, "Patte folle" et Hagrid... Tiens tiens, ça ne vous rappelle rien ? Il y a le docteur Maboule et tant d'autres, autant de présences qui papillonnent autour de la petite fille et l'entraîne dans l'aventure de sa vie.  

"Et l'histoire ?" me demanderez-vous... Pas question de vous en dire plus... Faudra lire ! 

Une lecture coup de coeur ! 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

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Philippe Desterbecq a lu "Le voyage de Lili" de Danièle Deyde

Publié le par christine brunet /aloys

Philippe Desterbecq a lu "Le voyage de Lili" de Danièle Deyde

 

Danièle Deydé est née en Algérie, a suivi ses études secondaires puis de philosophie à Paris. Elle a été enseignante et a travaillé comme psychologue dans des écoles élémentaires. Elle s'est installée dans le sud de la France. 

En 2007, elle a sorti son premier roman. "Le voyage de Lili" est son sixième. 

Description : https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41KKFml1xXL._SX349_BO1,204,203,200_.jpg

 

C'était une bande de copains. Ils se retrouvaient chaque année pour les vacances jusqu'à ce que la vie les sépare. Mariages, déménagements, certains ne se sont plus vus depuis 20 ou 30 ans. 

Un jour, l'une d'entre eux, Corine, décide de les réunir dans une maison qu'ils ont louée dans les Pyrénées. 

Parmi eux, il y a Lili, 57 ans, atteinte d'une maladie d'Alzheimer précoce. Corine veut lui offrir ce voyage tant que certains de ses souvenirs restent présents, avant que sa mémoire ne tombe complètement dans l'oubli. 

Une semaine d'amitié, de partages, de souvenirs, de balades sur les traces de leur passé, mais Lili ne peut plus participer aux réjouissances. Sa tête ne veut plus. Elle oublie tout, va même jusqu'à disparaitre dans cette station balnéaire qu'elle ne connait plus. Pourtant, cette semaine passée avec ses amis, entourée par eux, surveillée par eux, lui fait plaisir, cela se voit...parfois. 

Des monologues viennent ponctuer le récit. Chacun se souvient de son passé, des aventures vécues avec les amis. Quelques secrets font même surface...

Tel un peintre intimiste, Danièle Deydé décrit les sentiments de chacun avec brio. 

 

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Laurent Femenias a chroniqué sur son blog "Le palais deLaurent" le roman de Joe Valeska "Les métamorphoses de Julian Kolovos"

Publié le par christine brunet /aloys

http://laurent.femenias.free.fr/livres/livres2.php#kolovos

http://laurent.femenias.free.fr/livres/livres2.php#kolovos

Meurtres surnaturels, volume I : Les métamorphoses de Julian Kolovos, de Joe Valeska: 

 

 

à l’origine, Les métamorphoses de Julian Kolovos est un roman sorti en 2016 aux éditions Chloé des Lys. En 2020, son auteur en propose une nouvelle édition « révisée et étendue », passant par la même occasion à un nouveau nom de plume : exit J. P. Volpi et place désormais à Joe Valeska. L’occasion pour moi de découvrir enfin ce roman que je m’étais promis de lire depuis longtemps déjà et que j’ai eu la chance de pouvoir enfin apprécier durant ce printemps confiné. Merci beaucoup à l’auteur pour cela. Je ne parlerai donc ici que de la « nouvelle version », n’ayant pas comparé avec la précédente.
Julian Kolovos est acteur. Il est le héros de la série télévisée « Meurtres surnaturels ». Mais la star de la famille, c’est sa jeune sœur Ivana, vedette du cinéma hollywoodien depuis l’âge de 16 ans. Pour Noël, toute la famille se retrouve dans le manoir familial du Kent autour du patriarche Francesco qui idolâtre sa fille. Et le repas de fête ne va pas être de tout repos...
Le style de Joe Valeska est fluide et agréable. Mais son vrai point fort, ce sont les dialogues qu’il traite remarquablement. Ils sont très vivants et on se croirait un peu dans une pièce de théâtre, notamment lorsque tout le monde est réuni dans le manoir. Faux semblants et manigances en tous genres sont au programme lorsque le testament du père de Julian et Ivana est découvert par le plus grand des hasards. Quelle famille ! On sent beaucoup de noirceur et de ressentiment entre la plupart des personnages. Chacun possède un côté excessif, exaspérant souvent, drôle aussi parfois.
Mais tout ne se passe pas uniquement dans le huis-clos du château britannique. On voyage aussi beaucoup dans ce livre, de Los Angeles à Londres… en passant par Marseille, clin d’œil sans doute à la ville de l’auteur.
Je suis très friand du côté sombre et fantastique de ce roman qui se lit vraiment tout seul ! Je partage beaucoup des références de Joe Valeska : Shakespeare, Anne Rice, Dickens pour n’en citer que quelques unes. J'ai passé un très bon moment de lecture et j’ai particulièrement apprécié la fin (ne vous inquiétez pas, pas de spoiler ici ;-) !) que je n'attendais pas du tout et qui est vraiment remarquablement amenée.
Bref, très content d'avoir pu découvrir ce très bon roman. J’espère que cette nouvelle édition saura trouver un vaste public.
Et maintenant, il n'y a plus qu'à attendre le prochain tome que je lirai également avec grand plaisir !
Un livre à commander directement sur le site des éditions Chloé des Lys.

"Julian déglutit, inquiet, mais nullement terrorisé. Et puis, n’avait-il pas l’habitude des fantômes ? Sauf que les fantômes en question étaient ceux de Meurtres Surnaturels : des figurants ou des caméos très savamment maquillés. Ou des images de synthèse de la plus haute qualité. Le spectre qui lui faisait face lui ressemblait étrangement… Comme deux gouttes d’eau peuvent se ressembler. Pareil à un reflet dans un miroir, l’apparition imitait chacune des expressions de son visage à la perfection."

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Dans le blog "Cdubelge" de Philippe Desterbecq, une note de lecture du recueil de nouvelle s "Ailleurs est ici, dans la pénombre" de Laurence Amaury

Publié le par christine brunet /aloys

http://cdubelge.eklablog.com/ailleurs-est-ici-dans-la-penombre-de-laurence-amaury-a204160188

http://cdubelge.eklablog.com/ailleurs-est-ici-dans-la-penombre-de-laurence-amaury-a204160188

 

Ailleurs est ici dans la pénombre de Laurence Amaury

Par philippedester dans livresd'auteurs belges le 12 Novembre 2020 à 09:01

Voici le 5e livre que je lis de Laurence Amaury, une auteure montoise que je rencontre à certaines occasions. 

L'auteure a tenu à m'offrir ce recueil de nouvelles et je l'en remercie beaucoup.

*

"Les cinq portes", nouvelle inspirée d'un dessin fantastique de Jean-Pierre Delvaux, dessin qui figure sur la couverture du recueil. 

Laurence aime les fins ouvertes, moi aussi, et j'ai tendance à laisser aller mon imagination pour terminer l'histoire. 

Judith rêve d'une maison qui comporte cinq portes. Derrière la cinquième, un homme l'attend. Obnubilée par ce rêve, elle finit par habiter dans ladite maison et recherche la cinquième porte cachée. Elle découvre alors un souterrain qui mène au château dont la muraille jouxte sa maison. Des rencontres mystérieuses suivies d'une disparition. Mais que s'est-il réellement passé? Au lecteur de l'imaginer ! 

Puis j'ai repris le livre par le début. 

Quel plaisir de retrouver la plume de Laurence Amaury, un style parfait et inimitable qu'on déguste comme un sorbet ! Une écriture et un vocabulaire qui appartiennent parfois à une époque révolue, un style peut-être suranné que ne pourra qu'apprécier l'amoureux des mots.

- Bien qu'elle s'en défende, je pense que "Une tour à soi" est largement autobiographique. J'y ai découvert, en tout cas, une mère de famille qui me fait penser étrangement à l'auteure. 

- Un brin d'inexpliqué dans "Les ciseaux baladeurs" ne pouvait que me plaire ! 

- Le mental joue sur le physique dans "L'enkystement". Laurence a le don de trouver des titres originaux ! 

- Des enfants cachés dans un réduit surprennent des conversations d'adultes et par là de secrets qu'ils n'auraient pas dû découvrir dans "Les invités sans visage". 

- Un rêve éveillé pour "La fièvre du vendredi soir". 

- Le lecteur croirait à un poème épique pour "Costaeres". 

- Quant à "L'homme aux statues", il reporte tout son amour et les sentiments qu'il ressent pour sa cousine dans l'achat de statues de femmes nues ou presque. 

- Les flèches de Cupidon ont blessé les protagonistes de "La nuit aux mille oreilles."

- Peut-on rencontrer l'âme sœur lors de funérailles? La réponse est "oui" avec "Les funérailles de Gudrun Appeldörfer".

- La dernière nouvelle "La tour, prends garde" se lit comme un roman moyenâgeux. 

Note personnelle : 

En général, je n'aime pas beaucoup les textes courts. Pour moi, une nouvelle doit comporter plusieurs pages de façon à pouvoir entrer dans l'histoire, la vivre avec les personnages qu'il faut apprendre à connaitre voire pouvoir s'identifier à eux. 
Laurence Amaury écrit des textes longs (plus de 30 pages parfois) et laisse donc le temps au lecteur de laisser courir son imagination. 

 

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Le blog "Les lectures de Maryline" a lu et chroniqué "Putain de pays noir" de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

http://leslecturesdemaryline.eklablog.com/putain-de-pays-noir-a202948182
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