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Philippe Massart nous propose un aperçu de son ouvrage pédagogique "Enseignement d'hier au service des apprendissages différenciés d'aujourd'hui"

Publié le par christine brunet /aloys

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Publié dans Présentations

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Christine Brunet a lu "La lune éclaboussée. meurtres à Maubeuge" de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

Carine-Laure Desguin s’attaque à tous les genres littéraires. Avec cet ouvrage, elle met un pied, à sa façon, dans l’univers du polar. J’étais curieuse d’entrer dans cette histoire et de voir comment l’auteur et son univers décalé pourraient s’embarrasser d’un genre plutôt corseté, très codifié. De fait, elle lance sans complexe son héroïne, Jenny Dalooz, sur la mort, peut-être pas si  naturelle que ça, d’un écrivain à succès, Michel Garnier dont elle est, a priori, fan.

Après avoir lu « Putain de pays noir », je m’attendais à un texte noir, sanglant, violent. Que nenni. Jenny joue dans la finesse, tâtonne. On sent qu’elle s’amuse.

En fait, on a deux niveaux d’appréhension : le lecteur qui subodore très vite le nom du coupable (mais est-ce le plus important ? Pas sûr…) parce qu’il dispose d’éléments que notre pseudo enquêtrice ne possède pas. Et il y a le processus d’enquête, les hypothèses, les erreurs, les vérités de Jenny et ses secrets : le lecteur sait mais Jenny ne sait pas. Elle s’appuie pour avancer sur des personnages forts, originaux qui corsent l'histoire et le rythment.

Nous savons qui est le tueur mais quel pourrait être son mobile ?

On sent, à certains moments, que le texte pourrait être plus « trash » mais que l’auteur ronge son frein, se retient pour proposer quelque chose de plus sage, de différent.

Alors, ce mobile me demanderez-vous… Pour le coup, ça m’étonnerait que vous le deviniez si facilement !!! :-) 

 

Christine Brunet

www.christine-Brunet.com

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Christine Brunet a lu "Putain de pays noir" de Carine-laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

Carine-Laure Desguin, c’est avant tout une plume originale qui ose tout, qui cherche, qui s’infiltre dans tous les genres, tous les milieux.

Cet opuscule bref de 33 pages (petit format) plonge le lecteur dans un univers glauque, au cœur d’une faune interlope où se côtoient sans merci des êtres sans devenir. Pas d’espoir.

Les personnages ressemblent à des pantins désarticulés sans volonté propre. Ils divaguent, déambulent, butent contre des murs infranchissables. Au milieu de tout ça, il y a une graine d’amour… enfin d’attachement dans la déchéance, on va dire. Il y a la fuite, la drogue, l’alcool, le sexe, l’avilissement.

Carine-Laure Desguin ne s’embarrasse pas de fioritures. Son écriture, cash, joue avec la violence des sons, les mots font aussi mal que des coups de poing.

Jeremy et Angel, les deux « héros paumés » de l’histoire ne sont pas attachants, loin s’en faut : ils sont, tout simplement, enfin jusqu’à un certain point, un certain instant. On se souvient d’eux bien moins que de l’ambiance plombée où l’odeur d’urine, de sang et d’alcool nous prend à la gorge et nous donne le tournis.

 

Christine Brunet

www.christine-brunet.com

 

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Philippe Desterbecq a lu "Bluff", le dernier roman de Bob Boutique

Publié le par christine brunet /aloys

Après "2401" et "Chaos", voici le troisième tome de la série dédiée aux héros hollandais : Lieve, surnommée "la petite" et Johan, surnommé "Le bouledogue". 

"Bluff", le troisième volet, n'est pas vraiment ce que j'appelle un thriller, plutôt un policier. Le sang ne coule pas à flots, les meurtres ne se succèdent pas, il n'y a pas de serial killer, mais bien une enquête que le lecteur suit avec assiduité. On ne lâche pas un roman de Bob Boutique comme on veut ! 

Un barbecue dans un jardin, une jeune fille qui observe les policiers présents et l'enquête commence. Qui est cette fille venue les épier? Que leur veut-elle? Il faut d'abord la retrouver ce que ne tarde pas à faire le duo bien connu. 

Liddy est une étudiante douée qui prépare un mémoire sur le réchauffement climatique et les carottages réalisés par les Russes en Antarctique. Elle semble sans histoires et pourtant elle cache pas mal de choses. Quelqu'un lui a volé son ordinateur portable et elle refuse de porter plainte. Que cache-t-elle dans cet appareil volé? Pourquoi a-t-elle peur que les flics remettent la main dessus? 

Est-ce à cause des relations qu'elle entretient avec la Ministre de l'Intérieur des Pays-Bas? 

Bob a l'habitude de faire voyager ses héros. Cette fois, ils les envoient en Antarctique et en Islande au milieu des volcans. 

Bob n'est pas un écrivain comme les autres. En effet, il prend plaisir à faire une pause dans son récit pour parler au lecteur...

Suspense, fausses pistes, tueurs, situations dangereuses, intrigue parfaitement construite, tout est réuni pour faire de ce roman un très bon policier. 

Un 3e volet indépendant, mais il est préférable de lire les 3 policiers dans leur ordre de parution. 

J’espère retrouver Bob Boutique pour de nouvelles aventures livresques…

 

Philippe Desterbecq

 

Publié dans avis de blogs

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l'article sur le recueil Ombres et Lumières de Salvatore Gucciardo paru sur le site du Cénacle européen francophone

Publié le par christine brunet /aloys

 l'article sur le recueil  Ombres et Lumières de Salvatore Gucciardo paru sur le site du Cénacle européen francophone
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Publié dans Article presse

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Gauthier Hiernaux présente son nouvel ouvrage : L'Equilibre de Dante

Publié le par christine brunet /aloys

 

Gauthier Hiernaux est un auteur belge francophone né à Mons en 1975 et résident à Bruxelles depuis les années 2000.
Il est licencié en langues et littératures romanes de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et possède une agrégation de l’enseignement supérieur.

C’est au cours de l’année 94 qu’il commence à échafauder l’univers de sa saga « l’Empire de la Nouvelle Ere », une uchronie en dix tomes. À ce jour, sept tomes sont parus chez l’éditeur belge Chloé des Lys.

Gauthier Hiernaux a également publié un triptyque de mini-récits (Tribu silencieuse, 2011), (Lucioles et Une Pie dans le ciel de Saigon, 2013).

En 2012, sort chez Cactus inébranlable, son premier thriller baptisé Mallaurig. L’année suivante, il participe au recueil de nouvelles érotiques Assortiment de crudités (2013) avec sa nouvelle « L’odeur du métal sur les doigts ». Un second roman (policier, cette fois), La Fraternité des Atomes, voit le jour en 2014.

Depuis 2014, il s’est lancé dans l’écriture d’une fresque historique, narrant les aventures d’un groupe d’artistes sur les routes d’Italie après la grande peste du 14ème siècle.

 

 

Résumé

L’histoire que vous allez lire est celle d’une femme qui a eu plusieurs vies.

La première, la plus étrange, est celle d’une fille destinée à apprendre les Arts du plaisir.

La seconde, la plus dangereuse, est celle d’une intrigante et d’une voleuse, contrainte d’épouser un Grand d’Empire.

La troisième, la plus obscure, est celle d’une prisonnière enfermée parmi la lie de l’humanité.

La dernière, enfin, est celle d’un symbole.

Elle s’appelait Axenne.

 

Extrait

 

Axenne, je me nomme Axenne, pourtant, personne ne m’a plus donné ce nom depuis bien des années.

Pour mon époux, je suis affublée de divers pseudonymes idiots qu’il trouve charmants et qu’il pioche tantôt dans le registre de la pâtisserie, tantôt dans le registre animalier. 

Ne vous fourvoyez pourtant point : mon cher mari me surnomme ainsi uniquement à l’abri des oreilles indiscrètes – si ce n’est celles de nos Esdos, êtres insignifiants s’il en est. 

Aux prémices de notre mariage, je lui avais pourtant signifié que les mots doux m’irritaient, force est de constater qu’avec le temps, ce cher Khad a su m’amadouer. Après huit ans de mariage, je ne les entends presque plus… 

Devant le commun des mortels, Khad se montre moins familier, même si je lis dans son regard l’envie de poursuivre son petit jeu de roucoulades. 

Parfois sa langue dérape et il est obligé de couvrir son erreur d’un toussotement embarrassé qui est finalement passé aux yeux de nos pairs pour un tic nerveux. 

Non, mon très cher Khad m’appelle par mon titre, comme tout Grand d’Empire se doit de le faire en société : Madame le Qaeder de la Nuestra.

Chaque fois que je l’entends sonner, je ne peux m’empêcher de ressentir un léger frisson qui me remonte du bas du dos et me chatouille la racine des cheveux. Cela fait huit ans que je ne m’y habitue pas… 

Certains esprits chagrins trouvaient certainement à médire sur le sujet, personnellement, je m’en moque. Une épouse de Grand d’Empire doit se montrer au-dessus des mesquineries de la plèbe, bien que les traits les plus acérés viennent souvent de la noblesse, notre soi-disant amie et alliée. 

Il se fait que Madame le Qaeder de Bleys, épouse du conseiller de Lord Andul, notre révéré Gouverneur, se trouve être la pire mégère de notre siècle, persécutant l’une ou l’autre au gré de son envie de nuire. 

Pour en avoir discuté avec les autres Dames de la Cour de notre bon Gouverneur, je sais que Madame de Bleys n’est guère appréciée (je pense utiliser ce que mon époux Khad nomme « un euphémisme », mot qu’il tient justement de Monsieur le Qaeder de Bleys, l’ironie est plaisante !), cependant nul n’ose l’attaquer ouvertement. L’on craint son courroux, ai-je compris.  Personnellement, je ne crois guère au pouvoir destructeur de la parole. Il y en a un bien plus puissant que je n’ose nommer de peur qu’une personne mal avisée ne tombe sur ce disc, mais je vous prie de croire qu’il est infiniment plus rentable pour qui le maîtrise et je pense qu’en ce domaine, Madame de Bleys et son âge vénérable n’égaleront jamais les plus jeunes dames.

Mais je m’égare. 

Mon époux le Qaeder m’a dit que mon esprit tentait de fausser compagnie au reste de mon corps. Il a sans doute raison. Peut-être devrais-je me surveiller avant de livrer, par accident, des informations qui compromettraient ma sécurité.

Quoiqu’il en soit, même mes amies – pardonnez-moi ce qualificatif mais je dois les nommer ainsi, faute de terme plus approprié – ne me nomment par mon prénom, préférant un « Ma Chère » de bon aloi ou un impersonnel et révérencieux « Madame de la Nuestra ». Je ne leur en veux point, ces dames sont pareilles à moi : prisonnières dans le monde des hommes dont elles sont les débitrices.

Je ne me lasserai jamais de le dire : j’ai eu une chance inouïe de rencontrer Khad de la Nuestra. J’ai été bénie par le bon Dieu Aur puisqu’Il m’a permis de rencontrer un être aussi sensible et merveilleux que cet homme-là. Si j’étais tombée sur un barbon comme Igor Arklève, un prétentieux comme Valère Saint-Guibert ou une brute épaisse comme Skor Montován, ma vie n’aurait point été aussi parfaite.

Nous n’avions qu’un seul point de désaccord et celui-ci – je le sentais très fort quand Khad n’arrivait plus à contenir sa peine – lui dévorait les entrailles et gâtait son sommeil. 

Dans l’Empire, il est un fait établi que c’est le mérite et non la filiation qui bâtit une carrière dans le domaine militaire. Bien sûr, une charge peut se transmettre de père en fils, cependant, aux yeux de la Loi du Codex, elle n’est jamais systématiquement héréditaire. Ainsi, la noblesse de l’Empire se renouvelle périodiquement, évitant toute consanguinité malsaine et népotisme.

Le Qaeder Khad de la Nuestra est un homme apprécié par ses subalternes, Iarls et Najars. Je ne souhaite pas jouer outre mesure à la belle idiote amoureuse cependant, comme je l’ai signalé plus haut, la personne que j’ai épousée est pétrie des qualités qui font ce que j’appelle les dignitaires haut-de-gamme. Ce sont d’ailleurs ses excellentes références qui l’ont nommé « hôte permanent de la Cour de Lord Andul ». Ce privilège a beaucoup plu à Khad, même s’il l’a décliné. Il a fallu faire montre d’énormément de diplomatie pour ne pas froisser le Gouverneur et j’estime que, dans l’ensemble, Khad a bien manœuvré. Il a réussi à ménager la chèvre et le chou en acceptant une résidence ponctuelle de notre couple à la Cour. Nous y séjournons donc quelques semaines toutes les saisons pour rendre hommage à notre Gouverneur, guère trop pour ne pas laisser l’armée de notre Région uniquement aux mains des Iarls.

Très professionnel, Khad aime avoir un œil sur la Région qu’il protège et c’est tout à son honneur. 

Madame de Bleys s’en trouve fort marrie ; la voilà bien en peine de nous chercher querelle !  

Je m’égare à nouveau, je suis incorrigible…

Peut-être d’ailleurs est-ce intentionnel car le sujet me touche énormément. 

Même s’il n’est guère certain que sa charge échoit à son enfant (et je le soupçonnais même de ne guère le souhaiter), Khad de la Nuestra aurait donné beaucoup et même davantage pour avoir un nourrisson dans les bras. Un reflet de moi et de lui-même, ce qui, pour un homme, est la normalité même.

Pourtant, les Dieux sont témoins que je ne lui en donnerai point.

Au début, je lui ai fait croire que mon ventre était stérile comme les Terres de l’Aquila, je n’ai pourtant pu garder ce mensonge très longtemps. 

Son désespoir immense lui fit commettre une folie ; il s’arrangea avec le révérend-docteur Von Derstatd pour me faire examiner à mon insu. Les résultats que Von Derstatd lui transmirent provoquèrent chez mon époux sa première crise de colère – que dis-je ? de rage – à mon endroit. Même s’il ne m’a point touchée, j’ai vu cet homme tant aimant se muer en bête, j’ai vu ses traits se durcir jusqu’à lui former un masque hideux dont la remembrance me fait frissonner aujourd’hui encore. Il m’a fallu déployer des trésors de patience pour le calmer car Khad pensait que mon amour pour lui était perdu. Je l’ai vu rugir et pleurer dans la même minute, et si je lui ai affirmé avoir tiré un trait sur toute cette histoire, en vérité, il n’en est rien. 

Longtemps, je craignis de l’avoir perdu bien davantage par affection pour lui que parce que cet amour m’avait été imposé. 

Dès lors, à chaque instant qui succéda cette crise, j’eus peur de lui déplaire à nouveau. 

Je priai Culpa, ma Déesse, qu’il n’en fut rien, qu’Elle m’accorde la chance de passer au travers des mailles du filet et que je puisse vivre cette existence qui était devenue mienne.  

Puis, un jour du mois des Cermales, alors que je choisissais, en compagnie de Madame Montován, une nouvelle étoffe pour les rideaux du petit salon et que je donnais des instructions précises au maître-drapier qui allait se charger de la découpe, je sentis une présence dans mon dos. Croyant qu’il s’agissait de l’un de mes esclaves-domestiques, je ne pris point la peine de me retourner, mais le souffle de l’inconnu dans ma nuque m’informa qu’il n’en était rien. Aucun Esdo ne se serait autorisé de telles privautés ! 

Avant de pouvoir esquisser le moindre mouvement, on m’avait glissé ces quelques mots dans le creux de l’oreille :

« Les Sept Sœurs se rappellent à toi, Axenne. »

Le corps complètement paralysé, le cœur pris dans un étau, je ne pus que hocher la tête. Mes yeux ne quittaient guère ma compagne, Madame Montován, qui palabrait avec l’artisan, tellement absorbée par sa conversation qu’elle n’avait pas pu voir l’inconnue (sa voix ne me permettait aucun doute à ce sujet) se glisser dans mon ombre. 

Il me revint à l’esprit que mes Esdos étaient restés dehors devant la calèche et je les aperçus qui jetaient de temps à autre un regard atone par la vitrine du magasin sans se préoccuper le moins du monde de ce qui s’y passait. 

En tant que Dame de Empire, j’avais droit à une minuscule escorte militaire quand je me déplaçais mais je l’avais toujours refusée, arguant le fait que nul ne souhaitait attenter à la vie de la femme d’un Qaeder au demeurant fort apprécié. Je le regrettai ce jour-là… De toute manière, qu’aurais-je pu faire ? L’inconnue ne me menaçait d’aucune sorte. En outre, elle avait délibérément annoncé dès le départ de la part de qui elle venait.

« Les Sept Sœurs se rappellent à toi, Axenne. »

Je me rappelle m’être brièvement arrêtée sur le fait qu’elle m’avait appelée par mon réel prénom, ce qui n’était point fait pour me rassurer car il y avait peu d’inconnues qui me faisaient l’affront de tant de familiarité. Je réussis néanmoins à rassembler mon courage et murmurai du bout des lèvres pour ne point être entendue de ma compagne la question de circonstance :

  • De qui s’agit-t-il ?

Les lèvres de mon interlocutrice invisible se rapprochèrent jusqu’à effleurer le lobe de mon oreille. Les deux syllabes si près soufflées me firent me trémousser comme une petite fille.  

  • Andul.

Ma salive reflua dans ma gorge, je concevais de plus en plus de mal à l’avaler. Après des années de paix, ce que je redoutais me tombait dessus comme un couperet. 

L’inconnue me susurra encore quelques phrases glaçantes et traça les grandes lignes de ma mission. Elle me fit comprendre qu’il s’agissait juste de mon activation, qu’« on » me contacterait bientôt pour développer les points obscurs.

Je restai prostrée un certain temps sans éveiller l’attention de Madame Montován et de l’artisan. Quand ils se tournèrent enfin vers moi, la Montován m’adressa ce sourire qu’elle n’arrivait jamais à rendre gai. On aurait dit que cette femme concevait de la pitié dans toute preuve de sympathie, mais quand on connaissait l’épouvantable caractère de son époux, on imaginait fort bien la raison de son attitude.

  • Vous êtes bien pâle, ma chère. Souhaitez-vous une collation ? 

Et sans attendre ma réponse, elle s’était tournée vers le maître-drapier et lui avait réclamé de quoi me sustenter. Je ne trouvai même pas la force de refuser, trop occupée à observer à l’intérieur de moi-même la lente destruction de ce qui avait été ma vie.

Publié dans Présentation

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Joseph Bodson chronique "la neuvième porte" de Serge Guérit sur le site de l'AREAW

Publié le par christine brunet /aloys

https://www.areaw.be/serge-guerit-la-septieme-porte-roman-ed-chloe-des-lys-2020-180-pp-20-e/
https://www.areaw.be/serge-guerit-la-septieme-porte-roman-ed-chloe-des-lys-2020-180-pp-20-e/

https://www.areaw.be/serge-guerit-la-septieme-porte-roman-ed-chloe-des-lys-2020-180-pp-20-e/

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Jean-Claude Colasse nous présente "Mon chemin peut-être le tien"

Publié le par christine brunet /aloys

 

Biographie

Directeur d’école et conseiller pédagogique retraité, Jean-Claude Colasse est atteint de la maladie de Parkinson depuis 2013.

Humaniste de formation, il redécouvre l’écriture à l’occasion d’une séance de méditation en groupe.

Dès lors, chaque jour, il s’attelle à décrire son vécu, ses souffrances, ses joies aussi. L’écriture lui permettra d’accepter la maladie et de mieux la vivre.

Le partage de ses textes sous forme poétique à d’autres malades lui permet de réaliser qu’il peut leur venir en aide.

Ce recueil de poèmes nous emmène vivre aux côtés de Jean-Claude Colasse  durant une bonne  année.

Bonne lecture.

 

Résumé :

C'est au cours d'une séance de méditation avec le groupe de malades Parkinsoniens qu'est né le désir d'écrire en utilisant la rythmique de la versification. Rentré chez moi, mon premier poème s'est déroulé sur le papier sans discontinuité ; l'illustration m'est venue plus tard. A partir de ce jour, des idées me sont venues régulièrement ; je n'éprouvais aucune peine à les exprimer dans ces textes que je rédigeais sous forme poétique pour leur donner rythme et musique. A la demande de ma neurologue, j'ai commencé à les partager dans les groupes de méditation dont je fais partie, soit, le groupe des personnes atteintes de la maladie de Parkinson ou de la sclérose en plaques. Dès lors, d'aucuns me dirent combien ils appréciaient mes textes et combien ils s'y retrouvaient. Les poèmes s'accumulant, je me rendis vite compte que ceux-ci ne faisaient que retracer mon parcours personnel, mon cheminement. J'avais trouvé le moyen d'exprimer mes souffrances et surtout, de les évacuer. Mon désir, aujourd'hui n'est autre que mon recueil aide les malades quels qu'ils soient à se prendre en main, à positiver, à réaliser que tout est en nous et à garder, malgré les souffrances, un esprit de gratitude. 

 

Extrait

Vive la vie 

 

Plus d'un mois déjà devant une feuille vierge,

Rien, pas une idée à coucher sur cette page.

Mais voilà que ce jour, une idée nouvelle émerge

Je m'en vais tout de go vous en dire davantage.

 

Bien souvent, on me parle de ma maladie.

Des choses ont changé depuis qu'elle s'est déclarée,

De nombreux  problèmes ont envahi ma vie,

Pas facile d'accepter et de surmonter.

 

Pourtant, il m'arrive de voir l'autre côté

Et donc de considérer sans arrogance, 

Sans occulter les nombreuses difficultés,

Que, quelque part, ma maladie est une chance.

 

C'est un rythme nouveau qui régule ma vie

me donnant ainsi plus de temps pour réfléchir

Voir en moi ce qui chaque jour me conduit

Pour enfin cet homme nouveau bien accueillir.

 

Aujourd'hui je prends du plaisir à ne rien faire

Et n'en n'éprouve aucune mauvaise conscience.

De nouvelles activités rythment mes jours en permanence

Rendant ainsi ma vie plus sereine qu'hier.

 

J'ai découvert l'écriture, la méditation.

Leur partage me procure un plaisir immense

Et m'assure un bien-être pour un futur 

dont je n'avais jamais soupçonné l'existence.

...

 

Ralentir et profiter de l'instant présent

Se libérer de ce qu'on ne peut contrôler

De son entourage apprécier les bienveillances

De la sérénité emprunter le sentier.

 

Le temps est venu d'aspirer à pleines bouffées

Tout ce que, chaque jour, la vie vous apporte.

Laisser de côté souffrances et regrets

Faire place à l'humour, voilà ce qui importe

 

Ainsi va ma vie aujourd'hui...




Jean-Claude Colasse                                       le 2 août 2018

Publié dans Présentation

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"Sur les traces d'un amour inoubliable", le roman de Jean-François Foulon dans plusieurs blogs

Publié le par christine brunet /aloys

"Sur les traces d'un amour inoubliable", le roman de Jean-François Foulon dans plusieurs blogs
Cet articla a été mis en ligne sur les blogs Lire est un plaisir  (https://lireestunplaisir.wordpress.com/ ) et Homelit  ( https://lireestunplaisir2.wordpress.com) partenaires de RADIO NOSTALGIE ainsi que dans les colonnes du magazine satirique belge sur Internet SATIRICON.BE à l’adresse suivante : https://www.satiricon.be/?p=19689
 
Bravo !

Publié dans Article presse

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Carine-Laure Desguin annonce l'interview de l'artiste peintre Concetta Masciullo

Publié le par christine brunet /aloys

https://youtu.be/lbh_-uF9l-E

Publié dans vidéo

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