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L'avis de Patrick Henry, président d'Avocats.be pour "Ethers noirs" de Michel C.J. Westrade

Publié le par christine brunet /aloys

L'avis de Patrick Henry, président d'Avocats.be pour "Ethers noirs" de Michel C.J. Westrade

http://www.patrick-henry-avocats.be/?q=ethers_noirs

Éthers noirs, par Michel C.J. Westrade

Posté le 15/10/2015

Éthers noirs, par Michel C.J. Westrade, Mouscron, Chloé des Lys (www.editionschloedeslys.be), 2013, 122 pages, 13,5 €.

« … tant il est vrai que l’homme est insaisissable, à nulle circonstance réductible et que les lois qu’il se forge, qu’elles soient de nature ou autres, se réduisent en éclats insignifiants ».

Les hommes et les femmes, Michel C.J. Westrade essaie pourtant d’en capter l’essence. Pas celle des livres d’histoire, qui repose sur « des suppositions, des insinuations ayant prétention à dire la vérité mais, la plupart du temps, travestissant le réel ». Celle que l’on trouve dans les regards, dans les lézardes des murs, dans de vieilles photographies jaunies : traces et souvenirs.

Des hommes et des femmes qui viennent de terres noires, de côtes plombées, sous des nuages éthérés. Ce ne sont pas des hits. Ils s’appellent Henri, Jeanne, Judith, Amédée, Joseph ou Félicien. Parfois on les nomme par leur sobriquet, leur fonction ou, tout simplement, par un nom que les rend communs : l’abbé, le trimardeur, l’enfant …

Ils ont vécu une guerre perdue qui fut pourtant gagnée. Soit eux-mêmes, soit par procuration. Aucun n’en est sorti indemne. Ils ont souffert. Ils ont ri. Ils ont pleuré. Ils ont vécu.

La plume de Michel C.J. Westrade se fait souvent pinceau pour les décrire, pour les restituer, pour les dépeindre. Il a besoin de plusieurs mots pour que nous saisissions leur épaisseur, comme si aucun n’était jamais assez précis, qu’il fallait toujours en accoupler plusieurs, pour qu’ils s’entrecroisent, s’entremêlent, et que ce soit entre eux que l’on devine ce qu’il veut nous donner à voir, ou à sentir.

Ethers noirs est donc un petit recueil qu’on absorbe comme on se pénètre d’un tableau, en se laissant pénétrer là par une touche de noir, ici par la lumière d’un sous-bois luisant sous le soleil couchant, tantôt par la mélancolie qui sourde d’une fontaine à l’abandon, tantôt par la moiteur d’une vide après-midi d’été.

Michel C.J. Westrade a de la tendresse pour ces gens, pour ses gens. Et il nous invite à y trouver l’humanité.

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L'avis du blog "interligne" pour le recueil d'Edmée de Xhavée "Les promesses de demain"

Publié le par christine brunet /aloys

L'avis du blog "interligne" pour le recueil d'Edmée de Xhavée "Les promesses de demain"

http://interligne.over-blog.com/2015/04/les-promesses-de-demain-de-edmee-de-xhavee.html

A n’en pas douter, Edmée de Xhavée a la plume d’une nouvelliste. Ce second ouvrage de nouvelles « Les promesses de demain » *, après « Lovebirds », est là pour le confirmer. Personnellement, j’ai pris goût à ces récits courts et concis où l’auteure nous brosse, d’un trait vif, des histoires où entrent tour à tour les parfums de l’été, le froid d’un vent coulis, les maisons au charme désuet, les amours brisés ou impossibles, les sourires et les larmes, en quelque sorte des lieux et des personnages saisis en un moment de vie, un instantané où tout est dit d’un bonheur, d’un malheur, d’une attente, d’un compromis, d’un irrémédiable naufrage.

Cet art est proche de celui de l’aquarelle pour le peintre. Il y faut une plume légère, des couleurs ni trop appuyées, ni trop criardes, un tracé fin et délié, des teintes qui s’estompent et surtout un non-dit qui est le savoir-faire suprême de l’éloquence feutrée. Ainsi, les récits prennent-ils la saveur de ce qui, en peu de mots, vous a convaincu de l’essentiel, est allé au but sans tergiverser. Ici, l’amour ou le non amour est le fil d’Ariane que l’on suit face à un horizon, un univers que l’écrivain, qui se tient à l’écart, vous dévoile depuis ce simple trou de serrure. C’est cela la nouvelle, une suite de tableaux intimistes, murmurés, sans fièvre inutile, sans détails superflus, qui cerne les actions au plus près, où, d’emblée, vous êtes de plein pied dans l’histoire, le drame, la séparation, une existence qui coule comme une larme, s’allume comme un feu, éclate comme un rire.

On y rencontre des gens de tous les jours, en lumière ou en ombre, en joie ou en peine, en colère ou en manque, l’amour s’y meurt ou s’y consume, s’y cogne ou s’y cache, et les mots, qui le relatent, sont sans emphase, simples et journaliers ; la mort rode également, fuite en avant de celui ou celle que l’attente a usé, la malchance rompu, l’injustice révolté. « Sa robe flotte sur la surface alors qu’elle s’avance, immaculée, et jeune, et immortelle, et amoureuse, et libérée au-devant de lui, lui qui incline vers elle son sourire ourlé et son regard qui l’avale toute entière. Elle lui tend la main et, confiante, le suit jusqu’où elle peut marcher, et puis se met à nager, pour s’abandonner à lui qui la saisit à bras-le-corps. Enfin ! dit-elle. » Ainsi finit une nouvelle particulièrement belle et poétique.

Et ces héroïnes, car elles sont plus nombreuses que les héros, ont noms : Henriette, Agnès, Nicole, Magali, Asie, Marguerite, mais également elle, lui, unis dans une poésie qui les enveloppe comme le suaire d’un amour sublimé. Il y a encore Thérèse-Adèle, la délicieuse tante Madeleine, Léonie, Isotta, beaucoup de secrets de femme qui se tissent dans le silence, se voilent avec pudeur et fierté.

Au final, un bel ouvrage rédigé avec élégance par une écrivaine dont le sens du récit, cousu à petits points, est la panacée contre les duretés du temps et du monde, et dont la sensibilité, la connaissance des êtres, les subtilités du cœur jouent en elle comme en une caisse de résonnance dont elle nous fait partager l’écho.

Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE

*Editions Chloé des Lys

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Reflet, une poésie de Laurent Dumortier dans le Soliflore n°35

Publié le par christine brunet /aloys

Reflet, une poésie de Laurent Dumortier dans le Soliflore n°35

LA REVUE NOUVEAUX DELITS

Revue de poésie vive et dérivés - sommaires, éditos, quatrièmes de couverture des numéros parus

31/12/2015

Soliflore n°35 - Laurent Dumortier

Le reflet

Demain n’est pas encore arrivé

Qu’il est hypothétiquement passé,

Tu vois…

Mes yeux ne voient plus d’hier

Qu’un monde sans couleur

Même la lumière

A perdu sa splendeur…

Tu me demandes de rester,

De ne pas basculer

Mais je crois que le monde s’en fout

S’il ne reste qu’un reflet après tout…

Je suis si près du bord

Le vent souffle si fort

Je suis si bien…

Encore un pas de plus

Et je ne sentirai plus

Que le froid du bitume

Accueillant mon amertume…

Tu me demandes de rester,

De ne pas basculer

Mais je crois que le monde s’en fout

S’il ne reste qu’un reflet après tout…

S’il ne reste qu’un reflet après tout…

S’il ne reste qu’un reflet, après tout

C’est peu et c’est déjà beaucoup…

Tu me demandes de rester,

De ne pas basculer

Mais je crois que le monde s’en fout

S’il ne reste qu’un reflet après tout…

Laurent Dumortier

http://gsl.skynetblogs.be/

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Carine-Laure Desguin à Charleroi pour Actu-TV

Publié le par christine brunet /aloys

http://www.actu-tv.net

http://www.actu-tv.net

Carine-Laure Desguin à Charleroi pour Actu-TV

— Super ça, grâce à actu-tv, on parle de Charleroi …Mais c’est quoi cette chaîne actu-tv, au fait ?

— Oh Serge, je te l’ai dit cent fois, tu n’écoutes pas ! (Serge, c’est le gentil bibliothécaire de www.bourgeon.be )

Quelques gars très malins ont lancé une émission culturelle mensuelle. Cette émission est visible sur le net le dimanche vers 20h et ce depuis 2010. C’est quoi cette émission ? L’équipe essaie de mettre en évidence des acteurs culturels dont on ne parle pas ou presque pas sur nos chaînes tv bien connues. On parle littérature, cinéma et d’autres sujets aussi comme la Sabam, les théâtres, les maisons d’édition…Après chaque émission, les podcasts sont disponibles et toutes les séquences sont diffusées sur les réseaux sociaux. C’est Bob Boutique (www.actu-tv.net ) qui filme et le plus souvent une collaboratrice interviewe, Edmée de Xhavée, Elisabeth Mercatoris ou un collaborateur, Thierry Ries par exemple. Lors de l’émission mensuelle, c’est Christine Brunet qui annonce les séquences. Toute l’équipe est présentée sur le blog www.actu-tv.net, ouvre un peu les yeux.

— Carine-Laure, tu es donc le bras gauche de Bob Boutique et le bras gauche de Serge Budahazi…

— Oui, je ne prends pas la responsabilité d’être un bras droit, faut pas exagérer, quand même.

— Bien ! Et ce mois-ci, plusieurs séquences mettent Charleroi en évidence. Notre belle ville de Charleroi ! Merci à www.actu-tv.net!

— Ce fut un réel bonheur pour moi de balader Bob Boutique sur les pavés de notre cité. Entre les poussières des travaux, certes, mais ce n’est pas grave, il y a des perles derrière chaque poussière…

La première victime fut Mathieu, pour Buzz radio, une radio de plus en plus écoutée http://www.buzzradio.be/ . J’adore les studios, l’envers des décors, les micros qui s’entremêlent.

Séquence Buzz radio : https://www.youtube.com/watch?v=IWkeGGiq5J8

Au théâtre de L’Ancre, c’est Noémie qui a répondu aux questions, Jean-Michel Van den Eeiden, le directeur artistique étant retenu pour de futurs projets. Comme chacun le sait, le théâtre de l’Ancre est un théâtre qui s’exporte et l’équipe se retrouve parfois à l’autre bout de la planète, comme nous l’explique Noémie dans cet interview :

Séquence Ancre :

https://www.youtube.com/watch?v=LTGJG2D1Uo4&feature=youtu.be&a

Comme tu vois, ça bouge pas mal, il se passe quelque chose chaque soir dans notre ville, et pas que des hold-up ! Ensuite, nous avons braqué au BPS22, un endroit que j’aime particulièrement.

— Pourquoi ça ? Le lieu ?

— Le lieu, oui, sans doute. C’est un bâtiment de style néoclassique construit vers 1911, pour la grande expo de Charleroi. Un lieu de verre et de fer, un lieu immense. Le lieu, oui, c’est ça, le lieu. Mais surtout pour ce que ce lieu expose aujourd’hui. L’Art contemporain. L’expo à voir absolument pour le moment, Les mondes inversés http://www.mons2015.eu/fr/les-mondes-invers%C3%A9s

Séquence bps22 : https://www.youtube.com/watch?v=1gwl66_q838&feature=youtu.be&a

— Comme je te connais, je parie que tu es retournée depuis ton interview au BPS22 ?

— Oui, tu me connais donc par cœur, Serge Budahazi ! Vendredi soir, il y avait au BPS22, une rencontre avec le plasticien Jean-François Octave

http://www.bps22.be/fr/evenements/conversation-avec-jean-francois-octave et j’ai donc fait connaissance avec les œuvres de cet artiste, sa vision de l’Art…Une rencontre passionnante. La créativité, c’est à l’infini. Tout ce blabla pour dire que Charleroi bouge et bouge bien. Que le BPS22 est un musée d’art de la province du Hainaut et qu’il se trouve au cœur même de Charleroi. Des artistes du monde entier exposent là, dans cet immense espace. Encore un mot sur le BPS22, je peux ?

— Carine-Laure, c’est ton blog…

— C’est l’occasion de voir l’œuvre de Wim Delvoye, Cloaca. Une œuvre bien connue à travers toute la planète, une œuvre qui interpelle. Et ce Cloaca qui défèque et tout et tout est visible à Charleroi. Mais dans cette exposition Les mondes inversés, il y a d’autres œuvres déconcertantes. A vous de venir les découvrir…

— Charleroi, une ville qui bouge et qui bouge bien ?

— Charleroi, une ville dont on parle de plus en plus, Serge. Et ne me dis pas le contraire, toi et moi sommes très fiers de faire partie chaque jour du monde culturel carolo…

— Oui, je vois bien de toute façon que personne ne peut te contredire lorsqu’on parle de Charleroi…

Bien, Carine-Laure, bien ! Si vous voulez en savoir un peu plus sur Carine-Laure Desguin, c’est ici :

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/press-book/32061526.html

Et pour ses interviews (intervieweuse ou interviewée), c’est ici :

http://carineldesguin.canalblog.com/pages/carine-laure-sur-you-tube/32062119.html

Serge Budahazi et le collectif Bourgeon donnent rendez-vous aux amoureux des beaux livres et de la littérature le dimanche 29 novembre 2015 entre 11h et 18h pour le Salon Alchimie du livre !

Place Albert 1er, 38

6030 Marchienne-Au-Pont

(facilité de parking, entrée gratuite)

Carine-Laure Desguin à Charleroi pour Actu-TV
Carine-Laure Desguin à Charleroi pour Actu-TV
Carine-Laure Desguin à Charleroi pour Actu-TV

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Martine Dillies-Snaet dans Traversées avec "Noël 1914"

Publié le par christine brunet /aloys

Martine Dillies-Snaet dans Traversées avec "Noël 1914"

Noël 1914

de Martine Dillies-Snaet

Show me slowly the limits of the ravaged fields

Ainsi que le toit de chaume de la petite ferme de mon enfance.

HO !

Au travers de mon manteau, un fusil-baïonnette

M’a transpercé le corps et je regarde, sans réagir,

Encore et encore, à n’en plus finir

Mon sang rouge couler et mon casque perdu.

Il fait presque noir déjà, nous sommes fin décembre.

Je scrute la nuit mais...maar…je ne me retrouve plus…

Waar zijn de graanvelden de mon adolescence ?

Les étoiles-bougies tremblotent dans ce ciel d’hiver

« Men » moeder maakt warme chocolade

Mon père a éteint la lumière de l’étable

Il n’y a plus de paille dans mes sabots, mes pieds sont gelés.

Maar waar is « men » moeder nu?

En “men” vad... waar ben…Où suis-je ?

C’est si calme. Pourquoi tout est-il si calme ?

Tout semble si loin

Je suis si fatigué aussi, je perds mes repères

Tout va et vient.

Des murmures de Noël montent des plaines d’hiver,

Franchissent les barricades de plaintes et de branchages écorchés

Et mes rêves dansent à nouveau dans les champs ravagés.

Peu à peu, en même temps que les nuages,

S’effacent les visages

Disparaissent les crevasses du froid et

S’adoucissent les brûlures des vieilles blessures…

Je voyage.

Dans le berceau des tranchées coulent et mon sang, et

Mes amitiés et s’écoulent mes amours

Sur la route des non-retours.

Elles coulent dans mes veines la chaleur des caresses des enfants.

Mais il fait à nouveau si froid ce soir. Et si noir aussi.

J’entends les notes des chants de Noël

Entonnés par les anges de Jérusalem.

Sur les flocons de la neige tombante,

Meine Träume tanzen in den verwüsteten Gebieten.

Show me slowly the no-limits of the Christmas’s love.

M.D-Sn. [texte retravaillé le 26/9/2015]

http://users.skynet.be/TheDillies/

Martine Dillies-Snaet dans Traversées avec "Noël 1914"Martine Dillies-Snaet dans Traversées avec "Noël 1914"Martine Dillies-Snaet dans Traversées avec "Noël 1914"

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Nikos Leterrier propose un poème extrait de son recueil "Le temps d'exister avant le froid"

Publié le par christine brunet /aloys

Nikos Leterrier propose un poème extrait de son recueil "Le temps d'exister avant le froid"

Jenny


Dans la lumière incertaine
De ton maudit Soleil qui dort à peine
Je t’ai serrée très fort contre moi
Tu n’étais que du sable entre mes doigts.


Le souvenir de t’avoir caressée
Que je garde au creux de mes poings fermés
C’est tout ce qui me restera de toi
Car tu n’es que du sable entre mes doigts.


Si loin que je marche sous le ciel
Là où les idées se changent en sel
Je te retrouve, mais à chaque fois
Tu te changes en sable entre mes doigts.


Mes semblables, vous voilà déjà morts
Même si je me souviens encor
Du timbre familier de vos voix
Vous n’êtes que du sable entre mes doigts.


Je n’ai jamais appris la patience
Et je hais du monde son inconstance
Rien ne me restera où que je sois
Je n’aurai que du sable entre mes doigts.


Suis-je pauvre ou seulement cupide ?
Suis-je fou ou seulement lucide ?
Je l’ignore puisque même moi
Ne suis que du sable entre mes doigts.

Nikos Leterrier

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Janna Réhault nous propose quelques extraits de son roman "La vie en jeu"

Publié le par christine brunet /aloys

Janna Réhault nous propose quelques extraits de son roman "La vie en jeu"

Chapitre : La rivale virtuelle

(…) Mes vieilles craintes se sont réalisées : j’ai eu une rivale. Je l’ai compris le jour où Max m’a informé solennellement qu’il avait enfin rencontré la femme de ses rêves. Certes, ce n’était pas la première fois que je l’entendais parler de ses petites copines virtuelles. Mais cette fois-ci, d’après lui tout était « différent ». Il avait enfin réussi à trouver et à programmer son idéal féminin.

Et moi dans tout cela ? Depuis quatre ans qu’on se connaît, je cherche sans cesse à attirer son attention d’homme... aucune réaction. Je vais bientôt finir par me sentir comme un être asexué à ses yeux. J’aurais beau faire un strip-tease devant lui, je ne serai jamais que sa « meilleure amie ». (…) A dire vrai, je ne sais même pas comment je dois le prendre : je ne peux pas en être jalouse quand même ? Rien n'est plus stupide que de jalouser une femme virtuelle.

(…)

Je me suis mise à fouiller dans les programmes personnels de Max. (…) Sans trop de peine, j’ai trouvé le fichier qui m’intéressait. Il contenait plusieurs dossiers : « Informations générales », « Physique », « Caractère », « Ressources vocales » et ainsi de suite. Je clique sur « Physique ». Quelques dizaines de mes photos en 3D apparaissent sur l’écran. De face, de profil, de dos, en pied, dans un angle, dans un autre, etc. Etape suivante : « Caractère ». Bien qu'il m’arrive de manquer d’objectivité dans mon auto-estime, je me suis reconnue dans le caractère programmé. Plus la peine de continuer l’enquête, tout était clair comme le jour : ma rivale était ma copie conforme.

Hum, ce serait drôle si ce n’était pas si triste… Et moi, j'étais quoi dans cette histoire ? Un matériel de base pour version numérique de la femme idéale ? Avant je voyais Max comme une espèce de Pygmalion. On pouvait reprocher à Pygmalion d’être un pervers incapable d’aimer d’autres choses que sa propre création, mais il y avait dans sa puissance créatrice quelque chose de sublime, de surhumain. Max on ne pouvait même pas se dire créateur, il m'avait seulement plagiée. C'était un pervers, c’est tout. (…)

Donc, les conclusions suivantes s’imposent. Primo : je dois être bien à son goût. Secundo : soit Max n’ose pas avoir de relations avec moi, soit il préfère ma version de synthèse. A supposer que la deuxième hypothèse soit juste, cela veut dire que Max est tout simplement incapable d’aimer une femme réelle. (…) Peut-être est-ce toujours cette peur de perdre alors ? Moi je peux bien le perdre, mais pas lui, il aura toujours avec lui mon duplicata. J’aurais beau partir à l’autre bout du monde, vivre avec un autre mec, devenir alcoolique ou nymphomane, peu importe. Il lui restera toujours mon autre… enfermée dans son ordinateur quoi qu’il arrive. La femme qui ne le quittera jamais et ne le trompera pas une seule fois. Copie fidèle doublée de copine fidèle.

Je me demande ce qu’en aurait dit Freud. Il a eu de la chance finalement, à son époque de tels cas n’existaient pas encore. Il se serait définitivement perdu dans ses théories et aurait muni la psychanalyse, déjà bien tarabiscotée, de notions supplémentaires du genre : « le moi et la copie du moi », « le sur-virtuel-sur-moi », « le ça virtuel », « complexe de réalité », « fixation au stade virtuel », « virtuel clivage du moi » et ainsi de suite.

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Fiche auteur, Petites tranches de vie, Micheline Boland

Publié le par christine brunet /aloys

Fiche auteur, Petites tranches de vie, Micheline Boland

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La patate bouquine a chroniqué "Les deux portes" de Simon Andrieu

Publié le par christine brunet /aloys

http://lapatatebouquine.blogspot.fr

http://lapatatebouquine.blogspot.fr

La patate bouquine a chroniqué "Les deux portes" de Simon Andrieu
Les deux portes

http://lapatatebouquine.blogspot.fr/2015/11/les-deux-portes.html

Un livre époustouflant !

Titre: Le
s deux portes

Auteur: Simon Andrieu

Edition: Chloé des Lys

ISBN: 978-2-87459-816-6

Prix: 19,50

Oniro, 17 ans, étudiant en Terminal Scientifique. D'une nature timide et ayant tout le temps soif de connaissance, cet adolescent sans histoires n'aspire qu'à être différent. Depuis toujours, il rêve de faire ou de vivre quelque chose qui le fera sortir du commun des mortels. Un jour, lors d'un de ses joggings, il frôle la mort en se faisant attaquer par deux hommes. Heureusement, un bonhomme d'âge moyen va lui sauver la vie. Mais ce dernier n'est pas n'importe qui! C'est un mage, une personne capable de contrôler la malesthésia . L'homme ( Jean ) , va apprendre à Oniro
qu'il est l'élu, qu'il est celui qui va sauver le monde, en refermant la porte de l'enfer. Et que si il se défile, des démons envahirons notre monde pour le détruire. Oniro ne va pas hésiter longtemps,et va suivre cet inconnu. Le voilà enbaqué dans une quête fantastique qui pourrait bien lui coûter la vie.

Avis:

Je remercie infiniment les éditions CDL pour cet envoi. J'ai adoré ce livre et comme d'hab je l'ai laissé trop de temps dans ma Pal... Je me désespére!

La plume de l'auteur est très fluide ! Alternant le point de vue de l'un, puis de l'autre. Même si Oniro est le personnage principal, il ne délaisse en rien les autres et on a droit à un petit bout de vie de chacun. L'auteur a très bien travaillé ses personnages, n'oubliant aucun petit détail !

J'aimerais vous expliquer quelques points qui sont, il me semble, importants. A commencer par la Malesthésia. Selon le livre, chaque être humain en a un peu ( ou beaucoup ) dans son corps. Elle est différente pour chaque individu. Je l'ai plutôt perçue comme une force que l'on a en nous et très peu de personnes savent la contrôler.

Oniro est un personnage que j'ai énormément apprécié. Voir sa force mentale grandir. Sa maturité était génial. Ça m'a redonner aussi espoir.
Je me suis beaucoup reconnue en lui,car j'ai toujours rêvée de cette différence et je perds souvent mes moyens.

Ce que j'ai le "plus du plus" ( formule de patate ) apprécié, c'est que l'auteur a réussi à me faire croire à son histoire,et c'est selon moi la meilleure chose que l'on peux espérer d'un livre. Y croire !

A bientôt,

La patate


Extrait:

" Les deux hommes étaient à trois mètres de lui. Ils le regardaient sans ciller. Le regard angoissé d'Oniro était plongé dans le leur. Que lui voulaient-ils ? Cette attente parut éternelle au lycéen, mais elle ne dura en réalité pas plus que quelques secondes "

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Christine Brunet a lu "Ailleurs est un pays aux rivières lentes" de Joël Godart

Publié le par christine brunet /aloys

Christine Brunet a lu "Ailleurs est un pays aux rivières lentes" de Joël Godart

Une fois n'est pas coutume, je me lance dans le recueil poétique de Joël Godart, sans doute poussée par la couverture colorée qui me rappelle Miro ou Kandinsky.

Une poésie, c'est à mon sens un voyage au fil des vers. Difficile d'en proposer autre chose qu'une sensation... C'est ce que je choisis de vous faire partager au fil des pages...

Je plonge dans une poésie tout en lumière, un univers éthéré au fil de vers en mouvement qui s'enroulent dans une atmosphère de douceur.

Je me laisse emmener par une poésie qui devient voyage, un chemin qui s'assombrit à chaque pas. L'ombre s'installe dans un ailleurs aux rivières lentes où le silence est roi.

Le rêve est omniprésent, parfois lumineux, parfois plus sombre puis le silence devient bruit, la douceur et la tiédeur deviennent feu, flots rouges, sang.

Enfin tout se termine, rêve, mort, tout se mêle sur le chemin de l'existence.

Christine Brunet

www.christine-brunet;com

Christine Brunet a lu "Ailleurs est un pays aux rivières lentes" de Joël GodartChristine Brunet a lu "Ailleurs est un pays aux rivières lentes" de Joël GodartChristine Brunet a lu "Ailleurs est un pays aux rivières lentes" de Joël Godart

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