Rolande Michel a lu "Les enfants du Grand Jardin" de Carine-Laure Desguin

Publié le par christine brunet /aloys

 

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J'ai rencontré Les Enfants du Grand Jardin de Carine-Laure Desguin.

 
 
Sous la plume de Carine-Laure, des images étonnantes naissent, les mots coulent, se font traits de couleurs et éclaboussures qui contribuent à créer peu à peu un tableau surréaliste.

 
Au lecteur averti d'oublier qui il est, ce qu'il sait, de faire le vide et de plonger, tous sens en éveil, dans le Grand Jardin qu'est la Terre !

 
Les enfants qui y évoluent, Carine-Laure les a baptisés " têtes à trous". Comparaison bizarre ? Le jureriez-vous???
A votre place, je m'abstiendrais de faire semblable commentaire et je suivrais Verone.


Comme les autres "têtes à trous": Dallas, Paris, Washington, Capri...., il porte un nom de ville.
Tous ces garçons et ces filles sont de quelque part, mais cela importe-t-il vraiment ?


Nés un peu par hasard dans un univers parfois glauque, sur fond d'alcool et de drogue, ils rencontrent Nicole et Marianne, deux femmes au cœur plein de tendresse. Elles les aident à grandir, colmatent peu à peu les "trous", remplissent les cerveaux de mots, de chiffres, de tout ce savoir indispensable pour limiter les risques, le jour de leur envol.


Elles leur inculquent aussi sur des valeurs qui permettront à tous ces enfants venus de partout et de nulle part d'évoluer positivement dans un monde semé d'embûches.


Grâce à elles, ils apprennent à regarder, questionner, se poser des questions, remercier les étoiles.
Elles leur enseignent aussi une langue universelle, pleine d'espoir, une langue "qui n'est pas de bois".
Elles insistent sur des valeurs essentielles : le savoir et le travail garants de leur liberté, mais avant tout, l'obéissance, le respect, l'amour universel, clés du véritable bonheur, celui de vivre ensemble.


Le style de Carine-laure est nerveux, enthousiaste, imagé. Les comparaisons, si elles déroutent parfois en début de lecture, n'en sont pas moins très justes si le lecteur se donne la peine de réfléchir un peu.
Je vais en donner quelques exemples. Au lieu de l'hôtel de ville, Verone parle de "la grande maison de papiers", un enfant est "né d'un homme de la ville et d'une femme du même sachet que lui". 
Il nous parle de "têtes allumées", de "rivières qui noient", de "sables jaunes qui caressent les pieds", de "lunes"....


C'est un style poétique d'où surgissent et scintillent des milliers de petites étoiles qui chantent l'espoir.  

 

Rolande Michel

jeannerv

Publié dans Fiche de lecture

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P
<br /> Des milliers de petites étoiles qui chantent l'espoir ...<br /> <br /> <br /> C'est tout à fait comme cela que je vois l'écriture de Carine-Laure, une auteure qui me séduit de plus en plus !<br />
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M
<br /> Commentaire enthousiaste, oui, il donne envie de découvrir une poésie sans doute très personnelle et positive, comme son auteur !<br />
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E
<br /> Certainement une écriture neuve, et pleine d'une joyeuse vigueur. Merci Rolande pour nous titiller l'envie!<br />
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C
<br /> Merci Rolande pour cette note de lecture. Le merci est d'autant plus grand que je sais que le style poétique n'est pas aisé à commenté. Bisous et à samedi! <br />
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