Journal de bord... Hugues Draye...

Publié le par christine brunet /aloys

 

H.draye

 

journal de bord, jeudi 27 septembre 2012
 
MR, PRL, CDH, Liste du Bourgmestre, Uni (et quelque chose), FDF ...

Des lettres. Des images. Des projections. Des couleurs. Des sons. Des références, sans aucun doute. Dans quelle fusée nous propulsons-nous ?

Nous sommes en pleine campagne électorale. On le sait. Toutes les tendances dites "politiques" s'affrontent et se confrontent.

Faudra bientôt voter ! Le 14 octobre, si mes souv'nirs sont exacts.

A quel saint se vouer, dans l'histoire ?

Je ne dirai pas, comme plus d'un, que les politiciens se ressemblent tous (même si j'ai souvent envie de le croire), qu'ils entonnent et claironnent des discours compris par eux seuls, qu'ils font des promesses qu'ils ne respectent pas. Non, la réalité, sur le terrain, est sûrement plus complexe.

Non, non, non. Je n'y connais que dalle, dans ce domaine-là. Je ne mets jamais (ou presque jamais) le doigt dans cet engrenage-là. Je ne me rends à aucun conseil communal, je n'ai aucune idée de ce qu'i s'y dit, de ce qui s'y trame, de ce qu'on y construit peut-être.

Alors ?

A priori, je dirais que ... tous les partis ont une cohérence dans leur programme de départ : les uns s'engagent à limiter les impôts, les autres s'engagent à rendre leur commune un peu plus propre (ou un peu moins sale), d'autres favorisent la libération, d'autres (encore) se penchent sur les biens communs, d'autres (encore toujours) réagissent à l'action d'autres partis contre le gaspillage qu'ils engendrent à l'égard de leur commune ...

Et je reste encore très très général.

Et puis, aussi, je connais, individuellement, dans chacun de ces partis, parmi des gens que je rencontre, sur mon chemin de facteur, sur mon chemin de chanteur, plus d'un, plus d'une personne que j'estime, à son échelle, dans les actes qu'elle trace sur sa route.

Mais, pour le peu que mes yeux survolent un papier électoral, un tract, moi, qui suis, dans la vie, partant envers toutes les initiatives de base, je serais prêt, en toute naïveté, en toute curiosité, à adhérer à tous les partis, pour autant que je m'efforce, sans me prendre pour le bon Dieu, à respecter les bons côtés de tous les programmes, en faisant le moins de tort possible à mes voisins. Mais bon, sommes-nous encore dans la politique ? Peut-être. A moins que mes utopies contiennent leur part de ... politique.

Bien sûr, je marque plus qu'une restriction envers les partis extrémistes, qui me font froid dans le dos. On s'en serait doutés. Sans, hélas, perdre de vue que les raisons logiques sur lesquelles peuvent s'appuyer les "extrémistes" ne sont pas toujours fausses à cent pour cents. Mais sans non plus oublier que, dans plus d'un cas, on rencontre autant d'extrémisme dans les actes pratiques de plus d'un gars de gauche, de plus d'un gars de droite, de plus d'un gars du centre et ... de plus d'un anar (qui se dit, à priori, contre tout pouvoir).

Où suis-je, moi, dans tout ça ? A côté ? Pleinement dedans ?

Le pire, c'est que je dois faire un choix précis, le 14 octobre prochain, quand il faudra voter. Aïe aïe aïe. Faudra se positionner. J'aime pas ça. Non pas que je me débine, non, mais j'aime rester libre dans les choix que je fais. Normal, non ? J'ai besoin, pour trancher, d'avoir suffisamment d'éléments précis, dans mes envies, dans mes élans, dans mes intérêts. En matière politique, je me sens souvent loin du compte.

Moi qui crois que l'ensemble des partis, juxtaposés, mis ensemble, forment, avec leurs programmes a priori distincts (et donc ... complémentaires), une unité que j'appellerai "démocratie", je me sens serré, coïncé, si je me borne à choisir un parti fixe (qui défend donc une partie fixe ... et pas une autre), eh bien, j'ai l'impression de me trancher les trois quarts de mes membres, pour n'en garder qu'un tout tout petit morceau.

Paraît qu'un choix est toujours un renoncement.

Je peux avoir beaucoup de mal, dans mon universalité, à me retrouver, ici, dans mon sens, ma perception de la ... démocratie.

Un bulletin blanc me donnera-t-il un semblant de réponse ou ... un début de réflexion ou d'action ?

 

Hugues Draye

facteur (1)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
<br /> Bravi aux deux.... jolie réflexion, qui nous laisse comm eux, perpllexe<br />
Répondre
J
<br /> Cette réflexion sur la « politique » exprime tellement justement le sentiment que le commun des mortels ressent devant les débats<br /> d’idées parfois si proches ou les « écharpées » pour le pouvoir !<br /> <br /> <br /> Sans réel approfondissement, on peut effectivement se demander pourquoi tel parti met l’accent sur ce sens unique tellement nécessaire pour<br /> désengorger le centre-ville, alors que l’autre préconise davantage une interdiction totale de la circulation automobile ! Ce genre de mesure, absolument anodine pour la réflexion politique<br /> globale (et cependant si vitale) ne conforte personne dans le sentiment que l’un ou l’autre a raison. En réalité, il semble que le phénomène politique soit légèrement dépassé (et sans parler des<br /> extrêmes), que le débat gauche / droite a vécu. Je trouve que les « idées » qui aujourd’hui se bousculent ont atteint un autre niveau : la gestion centralisée et autoritaire,<br /> contre la distribuée et coopérative. Jéremy Rifkin (La troisième révolution industrielle) l’a parfaitement résumé.<br /> <br /> <br /> La politique est donc un peu comme la bataille que mènent les fabricants de fenêtres : la méthode pourra varier, tandis que le résultat<br /> sera le même. Le politiciens veulent avoir la charge de la gestion de la communauté – et cela pour de nombreuses raisons : le pouvoir en lui-même et par là, une façon de faire qui leur<br /> convient et sur laquelle ils ont toute perspective… et parfois les honneurs (cachés dans l’enveloppe de rémunération).<br /> <br /> <br /> Alors, vous me direz, et ces fameuses idées, ne sont-elles que de la fumée ? En cela plusieurs thèses se disputent : les uns qui par<br /> opportunité, compétence et amitiés verront la carrière politique se présenter à eux et les autres qui vivent par le réel intérêt du bonheur de la cité (cf. Rome, le sénat !).<br /> <br /> <br /> En réalité, on peut comprendre pourquoi la politique est si difficile a appréhender et pourquoi notre facteur Huges Draye se pose tant de<br /> questions… questions qui au final le laisseront perplexe.<br /> <br /> <br /> Je n’ai pas de solution toute faite, sinon qu’il faut regarder le vrai travail accompli par les uns et les autres et choisir avec son cœur.<br /> J’ai toujours été passionné par la politique et n’ai jamais pu me résoudre a embrasser tel ou tel parti… la vie de la cité en est un aspect qui souvent se gère sans appartenance politique… ou une<br /> simple « orientation ». Rien ne sera jamais simple, ni parfait dans ce domaine. La sincérité est elle-même difficile à déceler – Mais et cela est ma conclusion, rien ne doit nous<br /> écarter de notre responsabilité de bien choisir et de nous battre pour des idées mesurées, tolérantes et humaines.<br /> <br /> <br /> Merci Hugues d’avoir soulevé ce débat avec une approche pleine de talent et de sincérité !    <br />
Répondre