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Claude Renard dans l'Avenir.net avec "Cela s'est vu"

Publié le par christine brunet /aloys

« Cela s’est vu » : l’œil du guetteur
  • Source: lavenir
  • Françoise LISON
«Ce qui m’intéresse, en écriture? L’approche de l’âme humaine, de sa complexité. »

«Ce qui m’intéresse, en écriture? L’approche de l’âme humaine, de sa complexité. »

TOURNAI - Le recueil de nouvelles de Claude Renard sort de presse aux éditions Chloé des Lys. Dix récits, dix silhouettes à prendre en filature.<

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Observateur habile, Claude Renard a suivi de près quelques personnages que l’on croirait sans histoire. Et qui se révèlent complexes, en proie à un tourment intérieur, à des pulsions carnassières.

Drames et dérives

«Tout le monde a sa part d’ombre »,assure volontiers l’écrivain, qui fut par ailleurs sénateur, directeur du périodique Le Drapeau rouge. Journaliste, poète, romancier, il signe cette fois des nouvelles qui ne sont ni romantiques ni policières. Leurs clés? Une écriture ciselée, une approche sagace de quelques passants et de leurs mystères, une ironie que seule permet la distance. Car c’est de loin que Claude Renard regarde évoluer ceux qui s’aventurent au bout de la plume. On les repère autour d’une table, en réunion, au cœur d’une école ou au salon. Ni jugement ni compassion entre les pages. Le lecteur se surprend à guetter un indice avant de se laisser piéger par un fin limier. «Il me semble impossible d’écrire un roman d’amour,confie l’auteur. Je me perdrais dans l’eau de rose. »

D’où lui vient cette inspiration de guetteur? «Comme tout auteur, j’utilise des souvenirs, des impressions vécues, des observations. C’est le matériau premier. L’imagination fait le reste. J’essaie de me poster à l’extérieurdu personnage, de rester le témoin qui regardepar le trou de la serrure. » Ceux-là, il les capture en pleine action, épie leur conversation, les regarde partir, revenir, non sans analyser ce qui leur arrive. «Ainsi la modestie est-elle parfois la petite sœur de l’orgueil », écrit-il au passage. Car l’auteur ne s’en laisse pas conter. Il plante le décor avec précision, mais il s’agit d’un décor sociétal, qui permet de plonger en roue libre. Là s’arrêtent les certitudes. Un tic verbal («On n’en revient pas »), une question harassante («Bien cordialement »), un portrait incongru («Pauvre Frédé », et voilà le lecteur happé par la trajectoire. «Je me souviens avoir acheté un livre ancien chez un bouquiniste de Charleville, confie Claude Renard. L’idée d’un récit m’est venue en le redécouvrant. Uneautre histoire est née du sentiment éprouvé dans un lointain musée, il y a bien longtemps: apparemment, le vol d’un tableau était un acte d’une facilité déconcertante. »

La causticité de l’écrivain, sous-jacente, sert à merveille dix textes subtils, allègres, ancrés dans un classicisme sans emphase. L’étonnante jeunesse des thèmes a toutes les chances d’atteindre différents publics de lecteurs.

« Cela s’est vu », Claude Renard, nouvelles, éd. Chloé des Lys, 17€90

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20131222_00407908

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Commenter cet article
J
<br /> Quel oeil et quel visage " marrants ", qui semblent parfaitement correspondre à ce qu'il est dit de l'auteur. Je le vois bien observer et décrire les intrigues et personnes silhouettées ... <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> Ah aaaaaaah! Un regard au scanner comme le mien... voici qui m'enchante <br />
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M
<br /> Bonjour Claude. Au début ... et à la fin ?<br />
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N
<br /> Très tentant cet ouvrage !<br />
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C
<br /> Un auteur que je connais pour avoir lu de lui un recueil de poésies, un auteur rencontré dans plusieurs salons. Des textes qui ns surpennent car la nature humaine...Ah, la nature humaine...<br />
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