Lorsque Bob le Belge se lâche, ça donne ça...
Extrait d’une interview de l’auteur par Patrick Sel d’Arvor, parue dans la page littéraire du Monde du vendredi 30 avril 2007
Votre style fait penser à Proust ou Mauriac, vous en êtes conscient ?
Tout à fait. Certains critiques littéraires, surtout à l’étranger, parlent également de Dostoïevsky ou Hemingway… je ne cherche pourtant pas à les copier et d’ailleurs comment le ferais-je ? Je ne lis que les Martine ou de temps à autre un Delly. C’est inné.
Comment expliquer qu’avec un tel talent, vous n’ayez pas encore obtenu un Goncourt ou un Renaudot ?
Précisons d’ abord que j’ai quand même été nominé deux fois dans le catalogue des Trois Suisses et que le bulletin paroissial de ma commune m’a cité récemment, mais bon… mon éditeur est lui-même auteur et la jalousie… je pense qu’il n’a tout simplement pas envoyé mon livre.
Parlons de votre personnage Bob le Belge. Peut-on dire qu’il est un philosophe ?
Incontestablement, même si certains enlèvent le ‘testablement’. Il y a dans cet être raffiné et d’une grande culture, une vision hédonique de la vie qui interpelle, même si certains enlèvent l’’inter’. D’autant plus qu’il résume sa vision du monde avec une expression qui fait mouche et qu’on propose parfois pour les épreuves du bac…
« Et voila ! », sans accent sur le a ?
Tout juste.
Il y a t-il une raison particulière pour que cet accent soit omis ?
La syntaxe tout simplement. A l’imparfait du subjonctif, la césure de cette phrase prise dans sa globalité résiduelle aurait exigé une altercation intempestive de la continuité de la signification exhaustive de l’entité contraire. Or, nous nous trouvons ici dans un cas de figure où le conditionnel présent entraînerait une réévaluation de la construction narrative de l’exposé inverse… en bref, pour être simple, l’accent grave eut été aigu, ce qui eussé été une erreur grossière.
Je comprends… ou plutôt, pour être très franc avec vous, je ne comprends rien du tout.
C’est normal. Il n’y a rien à comprendre. Bob le Belge se regarde et comme il est dessiné au septième degré, c’est seulement dans une ou deux, voire trois semaines, que le déclic se fera. Vous n’en saurez d’ailleurs rien puisque à ce moment-là vous l’aurez oublié.
Peut-on parler de génie ?
Absolument. Rien ne m’horripile plus que les faux modestes. Ceci dit, mon QI n’est pas anormalement élevé… le Q au niveau du bassin et le I un peu plus haut, du côté du nombril.
Une dernière question, car je sais votre temps compté. Peut-on espérer d’autres Bob le Belge dans l’avenir ?
Il n’existe qu’un seul Bob le Belge… à moins de le cloner !
Je voulais dire d’autres épisodes ?
Ce n’est pas exclu. J’ai cassé la pointe de mon crayon et je ne retrouve plus le taille qui s’est taillé. Je lance un appel, il est rose fluo avec un dessin de bisounours.
Merci.
BOB LE BELGE